Établissement précoce

Il y a 11 000 ans, les Paléo-Indiens habitaient des zones proches de Détroit, y compris la culture dite des "constructeurs de monticules". Au XVIIe siècle, la région était habitée par les peuples Huron, Odawa, Potawatomi et Iroquois.

Les premiers Européens n'ont pas pénétré dans la région et n'ont pas atteint les détroits de Détroit tant que les missionnaires et les commerçants français n'ont pas fait le tour de la Ligue des Iroquois, avec qui ils étaient en guerre, et d'autres tribus iroquoiennes dans les années 1630. Les Hurons et les Neutres ont tenu la rive nord du lac Érié jusqu'aux années 1650, lorsque les Iroquois ont éloigné le lac et les Erié de ses ruisseaux riches en castor lors des guerres des castors de 1649 à 1655. Dans les années 1670, les Iroquois, affaiblis par la guerre, revendiquèrent jusqu'au sud la vallée de l'Ohio, dans le nord du Kentucky, comme terrain de chasse, et avaient absorbé beaucoup d'autres peuples iroquoiens après les avoir vaincus dans la guerre. Pendant les cent prochaines années, pratiquement aucune action britannique, coloniale ou française n'a été envisagée sans consultation ni considération de la réponse probable des Iroquois. Lorsque la guerre française et la guerre des Indes ont expulsé le Royaume de France du Canada, elle a supprimé une barrière aux colons britanniques qui migraient vers l'ouest.

Les négociations britanniques avec les Iroquois s'avéreraient à la fois critiques et conduiraient à une politique de la Couronne limitant les colonies situées sous les Grands Lacs et à l'ouest des Alleghenies. De nombreux immigrants coloniaux américains aspirants à l'immigration se sont sentis offensés à cette retenue et sont devenus des partisans de la Révolution américaine. Les raids de 1778 et l'expédition décisive de Sullivan qui en a résulté ont rouvert le pays de l'Ohio à l'émigration vers l'ouest, qui a commencé presque immédiatement. En 1800, les colons blancs se déversaient vers l'ouest.

Règlement ultérieur

Ste. Anne de Détroit, fondée en 1701 par des colons français, est la deuxième plus ancienne paroisse catholique des États-Unis en activité permanente; l'actuelle église a été achevée en 1887

La ville a été baptisée par les colons français, en référence à la rivière Détroit (français : le détroit du lac Érié, c'est-à-dire le détroit du lac Érié), reliant le lac Huron et le lac Érié; dans le contexte historique, le détroit comprenait la rivière St. Clair, le lac St. Clair et la rivière Detroit.

Le 24 juillet 1701, l'explorateur français Antoine de la Mothe Cadillac, avec plus d'une centaine d'autres colons, entreprend la construction d'un petit fort sur la rive nord de la rivière Détroit. Cadillac nommerait plus tard l'établissement Fort Pontchartrain du Détroit, après Louis Phélypeaux, comte de Pontchartrain, ministre de la Marine sous Louis XIV. Une église y fut bientôt fondée, et la paroisse fut appelée Sainte Anne de Détroit. La France offrait des terres gratuites aux colons pour attirer des familles à Détroit; en 1765, lorsqu'il atteignit une population de 800 habitants, il s'agit de la plus grande colonie européenne entre Montréal et la Nouvelle-Orléans, deux établissements français, dans les anciennes colonies de la Nouvelle-France et de la Louisiane, respectivement.

En 1773, après l'ajout de colons anglo-américains, la population de Détroit était de 1 400 habitants. En 1778, sa population atteint 2 144 habitants et elle est la troisième ville de ce qu'on appelle la province de Québec depuis la prise de contrôle britannique des colonies françaises après leur victoire dans la guerre de Sept Ans.

L'économie de la région était fondée sur le commerce lucratif de la fourrure, dans lequel de nombreux autochtones américains jouaient un rôle important en tant que trappeurs et négociants. Aujourd'hui, le drapeau de Détroit reflète son héritage colonial français. Les descendants des premiers colons français et canadiens-français forment une communauté cohésive, qui devient peu à peu la population dominante après l'arrivée, au début du XIXe siècle, d'un plus grand nombre de colons anglo-américains qui migrent vers l'ouest. Vivant le long des rives des lacs St. Clair, et au sud jusqu'à Monroe et en banlieue, les Canadiens d'origine française de Detroit, aussi connus sous le nom de Muskrat French en référence à la traite des fourrures, demeurent une sous-culture dans la région au XXIe siècle.

Pendant la guerre française et indienne (1754-1763), le front nord-américain de la guerre de Sept Ans entre la Grande-Bretagne et la France, les troupes britanniques prennent le contrôle de la colonie en 1760 et raccourcissent son nom à Détroit. Plusieurs tribus amérindiennes régionales, comme les Potowatomi, les Ojibwe et les Hurons, lancèrent la rébellion de Pontiac (1763) et organisèrent un siège de Fort Detroit, mais échouèrent à la capturer. En défaite, la France a cédé son territoire en Amérique du Nord, à l'est du Mississippi, à la Grande-Bretagne après la guerre.

À la suite de la guerre révolutionnaire américaine et de l'indépendance des États-Unis, la Grande-Bretagne céda Détroit avec d'autres territoires de la région en vertu du Traité Jay (1796), qui établissait la frontière nord avec sa colonie du Canada. En 1805, le feu détruisit la plus grande partie de la colonie de Detroit, qui possédait principalement des bâtiments en bois. Un fort en pierre, un entrepôt fluvial et des cheminées en briques d'anciennes maisons en bois étaient les seules structures à survivre. Sur les 600 habitants de Detroit dans cette région, aucun n'est mort dans l'incendie.

XIXe siècle

Après le siège de Détroit en 1812, Restitution de Détroit, tableau de John Wycliffe Lowes Forster

De 1805 à 1847, Détroit était la capitale du Michigan (d'abord le territoire, puis l'État). William Hull, le commandant américain de Détroit, s'est rendu sans combattre aux troupes britanniques et à leurs alliés amérindiens pendant la guerre de 1812 au siège de Détroit, croyant que ses forces étaient largement dépassées. La bataille de Frenchtown (du 18 au 23 janvier 1813) s'inscrit dans le cadre d'un effort américain visant à reprendre la ville, et les troupes américaines subissent les plus lourdes pertes de toute bataille de la guerre. Cette bataille est commémorée dans le parc de bataille national River Raisin, au sud de Detroit, dans le comté de Monroe. Détroit a été repris par les États-Unis plus tard cette année-là.

Quartier commerçant de Woodward Avenue, 1865.

La ville de Detroit (de la côte du Canada), 1872, par A. C. Warren

La colonie fut constituée en ville en 1815. Au fur et à mesure de l'expansion de la ville, un plan de rues géométrique développé par Augustus B. Woodward a été suivie, avec de grands boulevards comme à Paris.

Avant la guerre de Sécession, l'accès de la ville à la frontière canado-américaine en faisait un point d'arrêt clé pour les esclaves réfugiés qui gagnaient la liberté dans le Nord le long du chemin de fer clandestin. Beaucoup ont traversé la rivière Detroit pour se rendre au Canada pour échapper à la poursuite des chasseurs d'esclaves. On estime que de 20 000 à 30 000 réfugiés afro-américains se sont installés au Canada. George DeBaptiste était considéré comme le "président" du chemin de fer souterrain de Détroit, William Lambert, le "vice-président" ou "secrétaire", et Laura Haviland, le "surintendant".

De nombreux hommes de Détroit se sont portés volontaires pour se battre pour l'Union durant la guerre de Sécession, y compris le 24e régiment d'infanterie du Michigan. Il fait partie de la légendaire Brigade de fer, qui se bat avec distinction et subit 82 % de pertes à la bataille de Gettysburg en 1863. Lorsque le First Volunteer Infantry Regiment est arrivé pour fortifier Washington, D.C., le président Abraham Lincoln aurait dit : "Dieu merci pour le Michigan !" George Armstrong Custer a dirigé la brigade du Michigan pendant la guerre civile et les a appelés les "Wolverines".

Belle Isle Park en 1891

À la fin du XIXe siècle, de riches industriels et des magnats de la marine marchande ont commandé la conception et la construction de plusieurs demeures de l'âge d'or à l'est et à l'ouest du centre-ville actuel, le long des principales avenues du plan Woodward. Parmi eux, on retiendra notamment la Maison David Whitney au 4421, avenue Woodward, et la grande avenue devint une adresse privilégiée pour les hôtels particuliers. Pendant cette période, certains ont parlé de Détroit comme du "Paris de l'Ouest" pour son architecture, ses grandes avenues à la parisienne et pour Washington Boulevard, récemment électrifié par Thomas Edison. La ville avait connu une croissance constante depuis les années 1830 avec l'essor des industries du transport maritime, de la construction navale et de la fabrication. Située stratégiquement le long de la voie navigable des Grands Lacs, Détroit est devenue un important port et centre de transport.

En 1896, un commerce florissant de voitures poussa Henry Ford à construire sa première automobile dans un atelier de location sur l'avenue Mack. Pendant cette période de croissance, Détroit a élargi ses frontières en annexant tout ou partie de plusieurs villages et cantons environnants.

20e siècle

En 1903, Henry Ford fonde la Ford Motor Company. La fabrication de Ford, et celles des pionniers de l'automobile William C. Durant, les Dodge Brothers, Packard et Walter Chrysler, ont établi le statut de Détroit au début du XXe siècle en tant que capitale mondiale de l'automobile. La croissance de l'industrie automobile s'est traduite par des changements dans les entreprises du Midwest et du pays, avec le développement de garages pour desservir les véhicules et les stations-service, ainsi que des usines de pièces et de pneus.

Centre-ville de Panorama (1905), donnant sur la rivière Detroit et Windsor (Ontario)

Cadillac Square et comté de Detroit, Michigan

Centre-ville de Detroit, vers 1920.

Avec la croissance rapide des travailleurs industriels dans les usines automobiles, les syndicats comme la Fédération Américaine du Travail et les Travailleurs unis de l'Auto se sont battus pour organiser les travailleurs afin de leur offrir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires. Ils ont amorcé des grèves et d'autres tactiques à l'appui d'améliorations telles que la semaine de travail de 8 heures par jour et de 40 heures, l'augmentation des salaires, l'augmentation des avantages sociaux et l'amélioration des conditions de travail. Le militantisme syndical de ces années-là a accru l'influence des dirigeants syndicaux dans la ville comme Jimmy Hoffa des Teamsters et Walter Reuther des Autoworkers.

Le Chef Secours indien de Corrado Parducci exposé sur la façade du Penobscot Building, le plus haut bâtiment de la ville de 1928 à 1977.

William C. Maybury Monument by Adolph Alexander Weinman in Grand Circus Park

En raison de l'essor de l'industrie automobile, Détroit devint le quatrième plus grand du pays en 1920, après New York, Chicago et Philadelphie.

L'interdiction de l'alcool de 1920 à 1933 a fait de la rivière Detroit un important canal de contrebande d'alcools canadiens illégaux.

Détroit, comme beaucoup d'autres endroits aux États-Unis, a développé des conflits raciaux et des discriminations au XXe siècle après les changements démographiques rapides, alors que des centaines de milliers de nouveaux travailleurs étaient attirés par la ville industrielle; en peu de temps, elle devint la quatrième plus grande ville du pays. La Grande Migration a amené des Noirs ruraux du Sud; ils étaient plus nombreux que les blancs du sud qui ont également migré vers la ville. L'immigration a amené les Européens du Sud et de l'Est de confession catholique et juive; ces nouveaux groupes se sont battus avec des blancs nés dans la région pour trouver un emploi et un logement dans une ville en plein essor.

Détroit était l'une des principales villes du Midwest qui fut le site de la spectaculaire renaissance urbaine du Ku Klux Klan à partir de 1915. "Dans les années 1920, la ville était devenue un bastion du KKK," dont les membres s'opposaient principalement aux immigrés catholiques et juifs, mais pratiquaient aussi la discrimination contre les noirs américains. Même après le déclin du KKK à la fin des années 1920, la Légion noire, un groupe d'autodéfense secret, a été active dans la région de Détroit dans les années 1930. Un tiers de ses 20 000 à 30 000 membres estimés au Michigan étaient basés dans la ville. Il a été défait après de nombreuses poursuites suite à l'enlèvement et au meurtre en 1936 de Charles Poole, un organisateur catholique de l'Administration fédérale du progrès des travaux. Quelque 49 hommes de la Légion noire ont été reconnus coupables de nombreux crimes, dont beaucoup ont été condamnés à la prison à vie pour meurtre.

Vue vers le sud sur Woodward Avenue, avec le ciel de Detroit au loin, juillet 1942

Dans les années 1940, la "première autoroute urbaine déprimée" du monde, la Davison, a été construite à Detroit. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement a encouragé la modernisation de l'industrie automobile américaine en soutien aux puissances alliées, ce qui a conduit Detroit à jouer un rôle clé dans l'Arsenal américain de la démocratie.

L'emploi s'est développé si rapidement à cause de la montée en puissance de la défense pendant la Seconde Guerre mondiale que 400 000 personnes ont migré vers la ville de 1941 à 1943, dont 50 000 noirs pendant la deuxième vague de la Grande Migration, et 350 000 Blancs, dont beaucoup du Sud. Les Blancs, y compris les Européens d'origine, craignaient une concurrence noire pour l'emploi et le manque de logements. Le gouvernement fédéral interdisait la discrimination dans le travail de défense, mais en juin 1943, quand Packard promouvait trois Noirs pour travailler à côté des Blancs sur ses chaînes de montage, 25 000 travailleurs blancs quittaient le travail.

L'émeute raciale de Détroit en 1943 a eu lieu en juin, trois semaines après la manifestation de l'usine de Packard, en commençant par une altercation à Belle Isle. Les Noirs ont subi 25 morts (sur un total de 34), trois quarts des 600 blessés et la plupart des pertes dues aux dégâts matériels. Des émeutiers ont traversé la ville, et de jeunes Blancs ont traversé la ville pour attaquer des Noirs plus peuplés dans leur quartier de Paradise Valley.

L'après-guerre

Les fusions industrielles des années 1950, surtout dans le secteur automobile, ont accru l'oligopole dans l'industrie automobile américaine. Les fabricants de Détroit comme Packard et Hudson ont fusionné pour former d'autres entreprises et ont finalement disparu. Au sommet de sa population de 1 849 568 habitants, lors du recensement de 1950, la ville était la cinquième plus grande des États-Unis, après New York, Chicago, Philadelphie et Los Angeles.

Dans cette ère d'après-guerre, l'industrie automobile a continué de créer des opportunités pour de nombreux Afro-Américains du Sud, qui ont continué avec leur Grande Migration vers Détroit et d'autres villes du Nord et de l'Ouest pour échapper aux lois strictes de Jim Crow et aux politiques de discrimination raciale du Sud. Comme avant la guerre, la concurrence était féroce pour l'emploi, le logement et la terre. La discrimination raciale a lieu dans l'emploi, en maintenant la main-d'oeuvre et en créant de meilleurs emplois essentiellement blancs. Ces inégalités dans l'emploi ont entraîné des inégalités dans les possibilités de logement pour la majorité de la communauté noire. Malgré les changements démographiques, par exemple, les forces de police de Détroit, les pompiers et d'autres emplois urbains étaient détenus par des résidents majoritairement blancs.

La montée en puissance de la population noire de Détroit avec la Grande Migration a accru la pression sur la pénurie de logements. Les Noirs ont souvent été détournés des prêts bancaires pour obtenir un logement et des taux d'intérêt, et les loyers ont été injustement gonflés pour empêcher qu'ils ne s'installent dans des quartiers blancs. Cette discrimination est également due à la réduction de la population par les banques et la politique fédérale du logement, qui limitent la capacité des Noirs à améliorer leur logement, et encouragent les Blancs à éviter la fracture raciale qui définit leur quartier. Cela a marginalisé l'agence des Détroits noirs, un autre aspect important de l'histoire de Detroit d'après-guerre.

Comme dans d'autres grandes villes américaines de l'après-guerre, la construction d'un vaste réseau routier et autoroutier subventionné par le gouvernement fédéral autour de Détroit et la demande refoulée de nouveaux logements ont stimulé la suburbanisation; les autoroutes ont facilité les déplacements en voiture. Toutefois, cette construction a eu des répercussions négatives pour de nombreux résidents urbains. Des routes ont été construites dans des quartiers de pauvres et de minorités qui avaient moins de pouvoir politique pour s'y opposer. (Les quartiers étaient pour la plupart à faible revenu ou considérés comme chancelants, composés de logements plus anciens, où les investissements avaient fait défaut à cause de la discrimination raciale, les routes ont donc été présentées comme une sorte de renouveau urbain.) Ils ont déplacé des résidents sans tenir compte des effets de la rupture des quartiers en état de fonctionnement.

En 1956, la dernière ligne de tramway électrique très utilisée de Détroit, qui longeait l'avenue Woodward, a été enlevée et remplacée par des autobus à essence. C'était la dernière ligne de ce qui était autrefois un réseau de tramways électriques de 834 miles. En 1941, aux heures de pointe, un tramway circulait toutes les 60 secondes sur Woodward Avenue.

Tous ces changements dans le réseau de transport de la région favorisaient un développement à faible densité et axé sur l'automobile plutôt qu'un développement urbain à forte densité. L'industrie s'est aussi installée dans les banlieues, à la recherche de grandes parcelles de terrain pour des usines à un seul étage. Au XXIe siècle, la région métropolitaine de Detroit s'était développée comme l'un des marchés d'emploi les plus florissants des États-Unis; combiné à la médiocrité des transports publics, cela a conduit à l'impossibilité pour les travailleurs urbains à faible revenu de trouver de nombreux nouveaux emplois.

Packard Automotive Plant, une usine automobile fermée et abandonnée en 1958

En 1950, la ville détenait environ un tiers de la population de l'État, ancrée dans ses industries et ses travailleurs. Au cours des soixante prochaines années, la population de la ville a décliné à moins de 10 pour cent de la population de l'état. Au cours de la même période, la vaste région métropolitaine de Detroit, qui entoure et comprend la ville, a augmenté pour contenir plus de la moitié de la population du Michigan. Le déplacement de la population et des emplois a érodé l'assiette fiscale de Détroit.

En juin 1963, le révérend Martin Luther King Jr. a prononcé un discours majeur dans le cadre d'une marche pour les droits civiques à Détroit qui annonçait son discours "I Have a Dream" à Washington, D.C., deux mois plus tard. Alors que le mouvement pour les droits civiques a acquis d'importantes lois fédérales sur les droits civiques en 1964 et 1965, des inégalités de longue date ont conduit à des affrontements entre la police et les jeunes noirs du centre-ville qui voulaient du changement.

Les tensions de longue date à Detroit culminèrent avec l'émeute de la Douzième Rue en juillet 1967. Le gouverneur George W. Romney a ordonné à la Garde nationale du Michigan d'entrer à Détroit, et le président Johnson a envoyé des troupes de l'armée américaine. Il en a résulté 43 morts, 467 blessés, plus de 7 200 arrestations et plus de 2 000 bâtiments détruits, principalement dans des quartiers résidentiels et commerciaux noirs. Des milliers de petites entreprises ont fermé définitivement ou ont déménagé dans des quartiers plus sûrs. Le district touché est resté en ruines pendant des décennies. C'était l'émeute la plus coûteuse aux États-Unis.

Le 18 août 1970, le NAACP a intenté une action en justice contre des représentants de l'État du Michigan, dont le gouverneur William Milliken, en accusant de facto ségrégation scolaire publique. La NAACP a fait valoir que, bien que les écoles ne soient pas séparées légalement, la ville de Detroit et ses comtés voisins avaient adopté des politiques visant à maintenir la ségrégation raciale dans les écoles publiques. Le NAACP a également suggéré un lien direct entre les pratiques de logement déloyales et la ségrégation éducative, étant donné que la composition des élèves dans les écoles suivait des quartiers ségrégationnistes. Le tribunal de district a tenu tous les niveaux de gouvernement responsables de la ségrégation dans sa décision. La Sixième Cour de Circuit a confirmé une partie de la décision, estimant qu'il incombait à l’État de s'intégrer à l'ensemble de la zone métropolitaine ségrégée. La Cour suprême des États-Unis a saisi l'affaire le 27 février 1974. La décision subséquente Milliken c. Bradley a eu une influence nationale. Dans une décision étroite, la Cour Suprême américaine a estimé que les écoles étaient soumises au contrôle local et que les banlieues ne pouvaient être forcées de résoudre les problèmes dans le quartier scolaire de la ville.

"Milliken a peut-être été la plus grande occasion manquée de cette période", a déclaré Myron Orfield, professeur de droit à l'Université du Minnesota. "Si cela avait tourné le dos, cela aurait ouvert la porte à la résolution de presque tous les problèmes actuels de Détroit." John Mogk, professeur de droit et expert en urbanisme à la Wayne State University de Detroit, affirme :

"Tout le monde pense que ce sont les émeutes [de 1967] qui ont poussé les familles blanches à partir. Certains partaient à cette époque, mais en réalité, c'est après Milliken que vous avez vu un vol de masse vers les banlieues. Si l'affaire avait tourné le dos, il est probable que Détroit n'aurait pas connu la forte baisse de son assiette fiscale depuis lors."

Années 1970

En novembre 1973, la ville élit Coleman Young comme premier maire noir. Après son entrée en fonction, Young a mis l'accent sur l'accroissement de la diversité raciale dans le département de la police, qui était majoritairement blanche. Young a également travaillé à l'amélioration du réseau de transport de Détroit, mais la tension entre Young et ses homologues de banlieue sur les questions régionales a été problématique tout au long de son mandat de maire. En 1976, le gouvernement fédéral a offert 600 millions de dollars pour la construction d'un réseau régional de transport en commun rapide, sous une seule autorité régionale. Mais l'incapacité de Détroit et de ses voisins de banlieue à résoudre les conflits liés à la planification du transit a fait perdre à la région la majorité des fonds destinés au transport en commun rapide.

À la suite de l'échec de la conclusion d'un accord régional sur le système plus vaste, la ville a poursuivi la construction de la partie du réseau surélevée de circulateurs du centre-ville, qui est devenue le pont des gens de Détroit.

Les crises de l'essence de 1973 et 1979 ont également affecté Detroit et l'industrie automobile américaine. Les acheteurs ont choisi des voitures plus petites et plus économes en carburant fabriquées par des fabricants étrangers à mesure que le prix de l'essence augmentait. Les efforts pour raviver la ville ont été entravés par les luttes de l'industrie automobile, avec le déclin de leurs ventes et de leur part de marché. Les constructeurs automobiles ont licencié des milliers d'employés et fermé des usines dans la ville, érodant encore plus l'assiette fiscale. Pour contrer cela, la ville a utilisé un domaine éminent pour construire deux grandes usines de montage automobile dans la ville.

Le Renaissance Center, qui abrite le siège mondial de General Motors et le deuxième plus haut hôtel de l'hémisphère occidental, est situé le long de l'International Riverfront

En tant que maire, Young a cherché à raviver la ville en cherchant à augmenter les investissements dans le centre-ville en déclin de la ville. Le Renaissance Center, un complexe de bureaux et de magasins à usage mixte, a ouvert ses portes en 1977. Ce groupe de gratte-ciel était une tentative de maintenir les entreprises dans le centre-ville. Young a aussi apporté son soutien à d'autres grands projets pour attirer les résidents de la classe moyenne et supérieure dans la ville. Malgré le Centre Renaissance et d'autres projets, le centre-ville a continué de perdre des entreprises dans les banlieues dépendantes de l'automobile. Les grands magasins et les hôtels ont fermé, et de nombreux grands immeubles de bureaux sont devenus vacants. Young a été critiquée pour être trop concentrée sur le développement du centre-ville et ne pas faire assez pour réduire le taux de criminalité élevé de la ville et améliorer les services urbains aux résidents.

Le chômage élevé a été aggravé par la fuite de la classe moyenne vers les banlieues, et certains résidents quittant l'État pour trouver du travail. Le résultat pour la ville a été une plus forte proportion de pauvres dans sa population, une baisse de l'assiette fiscale, une baisse de la valeur immobilière, des bâtiments abandonnés, des quartiers abandonnés, des taux de criminalité élevés et un déséquilibre démographique prononcé.

Années 1980

Le 16 août 1987, le vol 255 de la Northwest Airlines s'est écrasé près de Detroit, tuant tous les 155 passagers, sauf un, ainsi que deux personnes au sol.

Années 1990-2000

En 1993, Young a pris sa retraite comme maire de Détroit le plus ancien, décidant de ne pas briguer un sixième mandat. Cette année-là, la ville a élu Dennis Archer, un ancien juge de la Cour suprême du Michigan. Archer a donné la priorité au développement du centre-ville et à l'apaisement des tensions avec les voisins de la banlieue de Détroit. Un référendum pour permettre aux casinos de jouer dans la ville a été adopté en 1996 ; plusieurs casinos temporaires ont ouvert en 1999, et des casinos permanents du centre-ville avec des hôtels ont ouvert en 2007-2008.

Vue du centre-ville de Détroit depuis la rivière Detroit, 2009

Le Campus Martius, une reconfiguration de l'intersection principale du centre-ville en tant que nouveau parc, a été inauguré en 2004. Le parc a été cité comme l'un des meilleurs espaces publics des États-Unis. Le front de rivière de la ville, sur la rivière Detroit, a fait l'objet d'un réaménagement, à la suite d'exemples réussis d'autres villes industrielles plus anciennes. En 2001, la première partie de l'International Riverfront a été achevée dans le cadre de la célébration du 300e anniversaire de la ville.

Années 2010

La gare centrale du Michigan (construite en 1914) et sa connexion Amtrak sont devenues inutilisables en 1988. Il a été acheté par Ford Motor Company en 2018 et sera le centre du développement à usage mixte.

En septembre 2008, le maire Kwame Kilpatrick (qui avait servi pendant six ans) a démissionné à la suite de condamnations pour crime. En 2013, Kilpatrick a été reconnu coupable de 24 chefs d'accusation de délits fédéraux, dont la fraude postale, la fraude par fil et le racket, et condamné à 28 ans de prison fédérale. Les activités de l'ancien maire ont coûté à la ville environ 20 millions de dollars.

Le Mémorial international de la Porte de la Liberté jusqu'au chemin de fer souterrain de Philip A. Hart Plaza.

La crise financière de la ville a conduit le Michigan à prendre le contrôle administratif de son gouvernement. Le gouverneur de l'Etat a déclaré une urgence financière en mars 2013, nommant Kevyn Orr comme responsable des urgences. Le 18 juillet 2013, Détroit est devenue la plus grande ville des États-Unis à déposer sa faillite. Il a été déclaré en faillite par le tribunal de district américain le 3 décembre 2013, à la lumière de la dette de 18,5 milliards de dollars de la ville et de son incapacité à rembourser intégralement ses milliers de créanciers. Le 7 novembre 2014, le plan de sortie de faillite de la ville a été approuvé. Le mois suivant, le 11 décembre, la ville a officiellement quitté la banqueroute. Le plan a permis à la ville d'éliminer 7 milliards de dollars de dette et d'investir 1,7 milliard de dollars dans l'amélioration des services urbains.

L'un des plus importants efforts d'après faillite pour améliorer les services de la ville a été de réparer le système d'éclairage de rue cassé de la ville. On estimait à une certaine époque que 40 % des lumières ne fonctionnaient pas, ce qui a entraîné des problèmes de sécurité publique et l'abandon du logement. Le plan prévoyait de remplacer les lampes à haute pression à sodium surannées par 65 000 lampes à DEL. La construction a commencé fin 2014 et s'est achevée en décembre 2016; Detroit est la plus grande ville des États-Unis avec tous les feux de rue LED.

Dans les années 2010, plusieurs initiatives ont été prises par les citoyens de Détroit et les nouveaux résidents pour améliorer le paysage urbain en rénovant et en revitalisant les quartiers. Ces projets comprennent des groupes de rénovation bénévoles et divers mouvements de jardinage urbain. Des kilomètres de parcs et d'aménagements paysagers associés ont été achevés ces dernières années. En 2011, le terminal passagers de l'Administration portuaire a ouvert, avec la promenade qui relie Hart Plaza au centre Renaissance.

Le symbole bien connu de la disparition de la ville depuis des décennies, la gare centrale du Michigan, est resté longtemps vacant. La ville l'a rénové avec de nouvelles fenêtres, des ascenseurs et des installations depuis 2015. En 2018, la compagnie Ford a acheté le bâtiment et prévoit l'utiliser pour des tests de mobilité avec un éventuel retour du service ferroviaire. Plusieurs autres bâtiments historiques ont été rénovés et adaptés en tant que condominiums, hôtels, bureaux ou à des fins culturelles. Détroit est citée comme une ville de la renaissance et a inversé de nombreuses tendances des décennies précédentes.

Une photo aérienne de Détroit et Windsor

Zone métropolitaine

Détroit est le centre d'une zone urbaine de trois comtés (avec une population de 3 734 090 habitants dans une zone de 1 337 milles carrés (3 460 km ²) selon le recensement des États-Unis de 2010), zone statistique métropolitaine de six comtés (population de 4 296 250 habitants) sur une superficie de 3 913 milles carrés [10 130 km ²] à compter du recensement de 2010] et sur une zone statistique combinée de neuf comtés (population de 5,3 millions de kilomètres carrés [15 060 km²] à compter de 2010).

Topographie

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la ville a une superficie totale de 142,87 milles carrés (370,03 km²), dont 138,75 milles carrés (359,36 km²) sont des terres et 4,12 milles carrés (10,67 km c'est l'eau ^. Detroit est la ville principale de Metro Detroit et du sud-est du Michigan. Il est situé dans le Midwest des États-Unis et dans la région des Grands Lacs.

Detroit River International Wildlife Refuge, la seule réserve faunique internationale d'Amérique du Nord.

Image satellite de la zone métropolitaine de Détroit.

Le Detroit River International Wildlife Refuge est la seule réserve faunique internationale d'Amérique du Nord et est idéalement situé au coeur d'une grande région métropolitaine. Le Refuge comprend des îles, des milieux humides côtiers, des marais, des bancs et des terres riveraines le long de 48 milles (77 km) de la rivière Detroit et du rivage de Western Lake Erie.

La ville descend doucement du nord-ouest au sud-est sur une plaine de till composée en grande partie d'argile glaciaire et lacustre. La caractéristique topographique la plus remarquable de la ville est la Moraine de Détroit, une large crête d'argile sur laquelle se trouvent les parties plus anciennes de Detroit et de Windsor, qui s'élève à environ 62 pieds (19 m) au-dessus de la rivière à son point le plus élevé. L'altitude la plus élevée de la ville est directement au nord de la zone de jeu de Gorham, dans la partie nord-ouest, à environ trois pâtés de maisons au sud de la route 8 Mile, à une hauteur de 675 à 680 pieds (206 à 207 m). La plus basse altitude de Détroit se situe le long de la rivière Detroit, à une hauteur de surface de 572 pieds (174 m).

La rivière Detroit s'écoule entre Détroit et Windsor.

Le Belle Isle Park s'étend sur 300 hectares (300 km²). 397 ha) parc insulaire dans la rivière Detroit, entre Détroit et Windsor (Ontario). Il est relié au continent par le pont MacArthur à Detroit. Le parc Belle Isle abrite des attractions telles que la fontaine James Scott Memorial, le Belle Isle Conservatory, le Detroit Yacht Club sur une île adjacente, une plage de 800 mètres, un golf, un centre de nature, des monuments et des jardins. Le ciel de la ville peut être vu de l'île.

Trois routes traversent la ville : le modèle français original, avec des avenues qui rayonnent du bord de mer, et de véritables routes nord-sud basées sur le système de canton de l'Ordonnance du Nord-Ouest. La ville se trouve au nord de Windsor, en Ontario. Détroit est la seule grande ville le long de la frontière canado-américaine. la frontière dans laquelle on voyage vers le sud pour entrer au Canada.

Détroit a quatre points de passage frontaliers : le pont Ambassador Bridge et le tunnel Detroit-Windsor fournissent des voies de circulation pour véhicules automobiles, et le tunnel ferroviaire du Michigan Central Railway Tunnel offre un accès ferroviaire au Canada et en provenance de ce pays. Le quatrième franchissement frontalier est le traversier Detroit-Windsor, près de la mine de sel de Windsor et de l'île Zug. Près de l'île de Zug, la partie sud-ouest de la ville a été aménagée sur une mine de sel de 610 ha qui se trouve à 1 100 pieds (340 m) sous la surface. La mine de sel de Detroit, exploitée par la Detroit Salt Company, compte plus de 160 km de routes à l'intérieur.

Climat

La rivière Detroit entre Detroit, Michigan et Windsor, Ontario. Windsor se trouve de l'autre côté de la rivière

Detroit et le reste du sud-est du Michigan ont un climat continental chaud-estival humide (Köppen : Dfa) qui est influencé par les Grands Lacs comme d'autres endroits de l'État; la ville et les banlieues avoisinantes font partie de la zone de Hardiness 6b de l'USDA, tandis que les banlieues nord et ouest les plus éloignées sont généralement incluses dans la zone 6a. Les hivers sont froids, avec des chutes de neige modérées et des températures ne dépassant pas le point de congélation en moyenne 44 jours par an, alors qu'elles descendent à ou moins 0 °F (-18 °C) en moyenne 4,4 jours par an; les étés sont chauds à chauds avec des températures supérieures à 90 °F (32 °C) sur 12 jours. La saison chaude s'étend de mai à septembre. La température moyenne mensuelle quotidienne varie de 25,6 °F (-3,6 °C) en janvier à 73,6 °F (23,1 °C) en juillet. Les températures extrêmes officielles vont de 105 °F (41 °C) le 24 juillet 1934 à -21 °F (-29 °C) le 21 janvier 1984; le maximum le plus bas est -4 °F (-20 °C) le 19 janvier 1994, alors que, inversement, le minimum le plus élevé est de 80 °F (27 °C) le 1er août 2006, soit la plus récente des cinq occurrences. Une décennie ou deux peuvent passer entre les lectures de 100 °F (38 °C) ou plus, qui se sont produites pour la dernière fois le 17 juillet 2012. La fenêtre moyenne pour les températures de congélation est du 20 octobre au 22 avril, ce qui permet une saison de croissance de 180 jours.

Les précipitations sont modérées et réparties de façon quelque peu uniforme tout au long de l'année, bien que les mois les plus chauds, comme mai et juin, affichent une moyenne plus élevée, soit 33,5 pouces (850 mm) par an en moyenne, mais se situent historiquement entre 20,49 pouces (520 mm) en 1963 et 47,70 pouces (1 22 mm) en 2 mm) en 20 mm (20 mm) en 20 mm (50 mm) 1. Les chutes de neige, généralement mesurables entre le 15 novembre et le 4 avril (occasionnellement en octobre et très rarement en mai), se situent en moyenne à 42,5 pouces (108 cm) par saison, bien qu'elles aient historiquement varié de 11,5 pouces (29 cm) en 1881-1882 à 94,9 pouces (21 cm) en 2 cm) en 2000 cm 3-14. On ne voit pas souvent un enneigement épais, avec une moyenne de seulement 27,5 jours avec 3 po (7,6 cm) ou plus de couverture de neige. Les orages sont fréquents dans la région de Détroit. Elles se produisent habituellement au printemps et en été.

Cityscape

Skyline de Détroit

Panorama du Detroit International Riverfront

Architecture

Le One Detroit Center et le Michigan Labor Legacy Monument

Vue en panorama, le front de mer de Détroit présente une variété de styles architecturaux. Les flèches néo-gothiques postmodernes du One Detroit Centre (1993) ont été conçues pour faire référence aux gratte-ciel Art déco de la ville. Avec le Centre de la Renaissance, ces bâtiments forment un horizon distinctif et reconnaissable. Parmi les exemples de style Art déco, on peut citer le Guardian Building et le Penobscot Building centre-ville, ainsi que le Fisher Building et le Cadillac Place dans le quartier New Center près de Wayne State University. Parmi les principales structures de la ville se trouvent le plus grand Fox Theatre des États-Unis, le Detroit Opera House et le Detroit Institute of Arts, tous construits au début du XXe siècle.

Le district financier de Detroit, vu de Windsor, en Ontario

Si les quartiers du centre-ville et du nouveau centre abritent des tours, la majorité de la ville avoisinante est constituée de structures basses et de maisons unifamiliales. Hors du coeur de la ville, des immeubles résidentiels de luxe se trouvent dans des quartiers de classe supérieure comme le East Riverfront, qui s'étend vers Grosse Pointe, et le quartier de Palmer Park, juste à l'ouest de Woodward. Le district de University Commons-Palmer Park, au nord-ouest de Detroit, près de l'University of Detroit Mercy et du Marygrove College, est le point d'ancrage de quartiers historiques tels que Palmer Woods, Sherwood Forest et le University District.

Quarante-deux ouvrages ou sites importants sont inscrits au Registre national des lieux historiques. Les quartiers construits avant la Seconde Guerre mondiale présentent l'architecture de l'époque, avec des maisons à ossature de bois et de briques dans les quartiers populaires, de plus grandes maisons en briques dans les quartiers de classe moyenne, et des demeures décorées dans des quartiers de classe supérieure comme Brush Park, Woodbridge, Indian Village, Palmer Woods, Boston-Edison, et d'autres.

Certains des quartiers les plus anciens se trouvent le long des principaux couloirs Woodward et East Jefferson, qui ont formé des épines de la ville. On peut aussi trouver de nouvelles constructions résidentielles le long du corridor Woodward, et dans l'extrême ouest et le nord-est. Les quartiers les plus anciens incluent West Canfield et Brush Park. Il y a eu des restaurations de plusieurs millions de dollars de maisons existantes et la construction de nouvelles maisons et de nouveaux condominiums ici.

La ville possède l'une des plus grandes collections survivantes des États-Unis de bâtiments datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Parmi les églises et cathédrales d'importance architecturale de la ville, citons St. Joseph's, Old St. Mary's, le coeur le plus doux de Marie et la cathédrale du plus saint sacrement.

La ville est très active dans le design urbain, la préservation historique et l'architecture. Un certain nombre de projets de réaménagement du centre-ville, dont le Campus Martius Park est l'un des plus notables, ont revitalisé les quartiers de la ville. Grand Circus Park et le quartier historique se trouvent à proximité du quartier des théâtres de la ville. Ford Field, terrain des Lions de Détroit, et Comerica Park, terrain des Tigres de Détroit. Little Caesars Arena, une nouvelle maison pour les Red Wings de Détroit et les Detroit Pistons, avec accès résidentiel, hôtelier et commercial, a ouvert ses portes le 5 septembre 2017. Les plans du projet prévoient la construction de résidences mixtes sur les immeubles entourant l'arène et la rénovation de l'hôtel Eddystone, vide de 14 étages. Il fera partie du District de Détroit, un groupe d'endroits appartenant à Olympia Entertainment Inc., dont Comerica Park et le Detroit Opera House, entre autres.

Le Detroit International Riverfront comprend une promenade de bord de rivière de plus de 800 mètres, partiellement achevée, qui comprend des parcs, des immeubles résidentiels et des zones commerciales. Il s'étend de Hart Plaza jusqu'au pont MacArthur, qui relie le Belle Isle Park, le plus grand parc insulaire d'une ville des États-Unis. Le bord de la rivière comprend le parc Tri-Centennial State Park et le port, le premier parc d'état urbain du Michigan. La deuxième phase consiste en une extension de trois kilomètres (3,2 kilomètres) de Hart Plaza au pont Ambassador pour un total de cinq milles (8,0 kilomètres) de la promenade du pont au pont. Les planificateurs civiques envisagent que les parcs piétonniers stimuleront le réaménagement résidentiel des propriétés riveraines condamnées sous un domaine éminent.

Les autres grands parcs comprennent la rivière Rouge (côté sud-ouest), le plus grand parc de Detroit; Palmer (au nord de Highland Park) et Chene Park (sur la rivière est du centre-ville).

• Édifice du comté de Wayne

• La cathédrale du Sacrement le plus béni, une cathédrale catholique romaine décorée de style néo-gothique.

• Le Fisher Building, conçu dans un style Art déco, fait face au calcaire, au granit et à plusieurs types de marbre.

• Église catholique du Coeur le plus doux de Marie

• Le Guardian Building est un exemple d'architecture Art déco, avec des décors d'art moderne.

• Auditorium du Fox Theatre. Le théâtre est le plus grand palais de cinéma des années 1920 et le plus grand des cinémas Fox d'origine aux États-Unis.

• L'Église catholique Saint-Joseph (1873) est un exemple remarquable de l'architecture ecclésiastique (intérieure) de Détroit

Quartiers

Cass Park Historic District dans Midtown

Detroit a une variété de types de quartiers. Les zones revitalisées du centre-ville, du centre-ville et du nouveau centre abritent de nombreux bâtiments historiques et sont très densément peuplées, tandis que plus loin, particulièrement dans le nord-est et en bordure, les taux élevés de vacance de postes posent problème, et plusieurs solutions ont été proposées. En 2007, le Downtown Detroit a été reconnu comme le meilleur quartier de la ville dans lequel prendre sa retraite parmi les plus grandes zones métropolitaines des États-Unis par les rédacteurs de CNN Money Magazine.

Midtown Woodward Historic District

Le Lafayette Park est un quartier revitalisé situé à l'est de la ville, dans le quartier résidentiel de Ludwig Mies van der Rohe. Le terrain de 32 hectares était à l'origine appelé le parc Gratiot. Prévu par Mies van der Rohe, Ludwig Hilberseimer et Alfred Caldwell, il comprend un parc paysager de 7,7 hectares sans circulation, dans lequel se trouvent ces immeubles d'appartements et d'autres immeubles bas. Les immigrants ont contribué à la revitalisation du quartier de la ville, en particulier dans le sud-ouest de Detroit. Le sud-ouest de Détroit a connu une économie florissante au cours des dernières années, comme en témoignent les nouveaux logements, l'augmentation des débouchés commerciaux et l'ouverture récente du Mexicantown International Welcome Centre.

La ville compte de nombreux quartiers constitués de propriétés vides, ce qui se traduit par une faible densité d'habitants dans ces zones, ce qui étend les services et les infrastructures de la ville. Ces quartiers sont concentrés dans le nord-est et en bordure de la ville. Une enquête sur les parcelles de 2009 a révélé qu'environ un quart des parcelles résidentielles de la ville étaient inexploitées ou vides, et environ 10 % des logements de la ville étaient inoccupés. L'enquête a également révélé que la plupart (86 %) des maisons de la ville sont en bon état, une minorité (9 %) étant en bon état et n'ayant besoin que de réparations mineures.

Pour faire face aux problèmes de vacance de postes, la ville a commencé à démolir les maisons abandonnées, faisant 3.000 sur un total de 10.000 en 2010, mais la faible densité qui en résulte crée une pression sur les infrastructures de la ville. Pour y remédier, un certain nombre de solutions ont été proposées, notamment la réinstallation des résidents de quartiers plus peu peuplés et la conversion des espaces inutilisés en zones agricoles urbaines, y compris les forêts de Hantz, bien que la ville s'attende à ce qu'elle en soit aux stades de la planification pour une période pouvant aller jusqu'à deux ans.

Nouveau centre

Des financements publics et des investissements privés ont également été promis pour réhabiliter les quartiers. En avril 2008, la ville a annoncé un plan de relance de 300 millions de dollars pour créer des emplois et revitaliser les quartiers, financé par les obligations de la ville et payé par environ 15% de la taxe de pari. Les plans de travail de la ville pour la revitalisation du quartier comprennent 7-Mile/Livernois, Brightmoor, East English Village, Grand River/Greenfield, North End et Osborn. Des organisations privées se sont engagées à fournir un financement substantiel à ces efforts. De plus, la ville a déminé une section de 490 hectares de terrain pour la construction de quartiers à grande échelle, ce que la ville appelle le plan de Far Eastside. En 2011, le maire Dave Bing a annoncé un plan pour catégoriser les quartiers en fonction de leurs besoins et donner la priorité aux services les plus nécessaires pour ces quartiers.

Dans le recensement de 2010 aux États-Unis, la ville comptait 713 777 habitants, ce qui la classait au 18ème rang des villes les plus peuplées des États-Unis.

Parmi les grandes villes en déclin aux États-Unis, Détroit a connu le déclin le plus spectaculaire de sa population au cours des 60 dernières années (en baisse de 1 135 791) et le deuxième plus important (en baisse de 61,4 %). Alors que la baisse de la population de Détroit se poursuit depuis 1950, la période la plus spectaculaire a été la baisse significative de 25% entre le recensement de 2000 et celui de 2010.

Anciennement un important centre de population et site de fabrication automobile dans le monde, Détroit a subi un long déclin économique produit par de nombreux facteurs. Comme beaucoup de villes industrielles américaines, la population la plus peuplée de Detroit était en 1950, avant que la banlieue d'après-guerre ne prenne effet. La population la plus peuplée était de 1,8 million d'habitants.

Après la banlieue, la restructuration industrielle et la perte d'emplois (comme décrit ci-dessus), d'après le recensement de 2010, la ville comptait moins de 40 pour cent de ce nombre, avec un peu plus de 700 000 habitants. La population de la ville a diminué dans chaque recensement depuis 1950. L'effondrement de la population a entraîné l'abandon d'un grand nombre de maisons et d'immeubles commerciaux, et les zones de la ville ont été durement touchées par la décomposition urbaine.

Les 713 777 habitants de Détroit représentent 269 445 foyers et 162 924 familles résidant dans la ville. La densité de population était de 5 144,3 personnes par kilomètre carré (1 895 km²). Il y avait 349 170 logements à une densité moyenne de 2 516,5 unités par kilomètre carré (971,6/km²). La densité du logement a diminué. La ville a démoli des milliers de maisons abandonnées de Détroit, semant certaines zones et d'autres permettant la croissance des prairies urbaines.

Sur les 269 445 ménages, 34,4 % avaient des enfants de moins de 18 ans vivant avec eux, 21,5 % étaient des couples mariés vivant ensemble, 31,4 % avaient une femme au foyer sans mari présent, 39,5 % étaient des non-familles, 34,0 % étaient des individus et 3,9 % avaient une personne vivant seule qui avait 65 ans d'âge ou plus. La taille moyenne du ménage était de 2,59 et la taille moyenne de la famille de 3,36.

Il y avait une grande distribution d'âge dans la ville, avec 31,1 % de moins de 18 ans, 9,7 % de 18 à 24 ans, 29,5 % de 25 à 44 ans, 19,3 % de 45 à 64 ans et 10,4 % de 65 ans ou plus. L'âge médian était de 31 ans. Pour 100 femmes, il y avait 89,1 hommes. Pour 100 femmes âgées de 18 ans et plus, il y avait 83,5 hommes.

Selon une étude de 2014, 67% de la population de la ville se sont identifiés comme chrétiens, 49% d'entre eux professant leur présence dans les églises protestantes, et 16% professant des croyances catholiques romaines, tandis que 24% ne prétendent aucune appartenance religieuse. Les autres religions représentent collectivement environ 8 % de la population.

Revenu et emploi

La perte d'emplois industriels et ouvriers dans la ville a entraîné des taux élevés de pauvreté et des problèmes connexes. De 2000 à 2009, le revenu médian des ménages de la ville a chuté de 29 526 dollars à 26 098 dollars. En 2010, le revenu moyen de Détroit est inférieur de plusieurs milliers de dollars à la moyenne américaine. Sur trois habitants de Détroit, un vit dans la pauvreté. Luke Bergmann, auteur de Getting Ghost: Deux jeunes vies et la lutte pour l'âme d'une ville américaine, ont déclaré en 2010, "Détroit est maintenant l'une des plus pauvres grandes villes du pays."

Dans l'Enquête auprès des communautés américaines de 2018, le revenu médian des ménages dans la ville était de 31 283 $, contre la médiane de 56 697 $ pour le Michigan. Le revenu médian d'une famille était de 36 842 dollars, bien en dessous de la médiane de l'État de 72 036 dollars. 33,4 % des familles avaient un revenu inférieur ou égal au niveau de pauvreté défini par le gouvernement fédéral. Sur l'ensemble de la population, 47,3 % des personnes de moins de 18 ans et 21,0 % des personnes de 65 ans et plus avaient un revenu au-dessous ou au-dessous du seuil de pauvreté défini par le gouvernement fédéral.

Le comté d'Oakland dans le Metro Detroit, autrefois classé parmi les comtés les plus riches des États-Unis par foyer, n'apparaît plus dans la liste des 25 premiers du magazine Forbes. Mais les méthodes statistiques internes des comtés, basées sur la mesure du revenu par habitant pour les comtés comptant plus d'un million d'habitants, montrent qu'Oakland est toujours dans le top 12, passant de la quatrième région la plus riche des États-Unis en 2004 à la onzième en 2009. Detroit domine le comté de Wayne, qui a un revenu moyen des ménages d'environ 38 000 $, comparativement à 62 000 $ dans le comté d'Oakland.

Race et ethnie

Carte de la distribution raciale à Détroit, recensement américain de 2010. Chaque point compte 25 personnes : Blanc, noir, asiatique, hispanique ou autre (jaune)

Une grande partie de l'histoire de Détroit est caractérisée par des accusations raciales et enracinée dans les effets du racisme structurel et individualisé. A partir de l'essor de l'industrie automobile, la population de la ville a été multipliée par six au cours de la première moitié du XXe siècle par l'afflux de migrants européens, moyen-orientaux (libanais, assyriens/chaldéens) et du sud qui ont amené leurs familles dans la ville. Avec ce boom économique qui a suivi la Première Guerre mondiale, la population afro-américaine est passée de seulement 6 000 en 1910 à plus de 120 000 en 1930. Cet afflux de milliers d'Afro-Américains au 20ème siècle est devenu la Grande Migration. Beaucoup des familles blanches originales de Detroit voyaient cette augmentation de la diversité comme une menace pour leur mode de vie et ont fait de leur mission d'isoler les Noirs de leur quartier, de leur lieu de travail et de leurs institutions publiques. Peut-être l'un des exemples les plus flagrants de discrimination de voisinage s'est produit en 1925 lorsque le médecin afro-américain Ossian Sweet a trouvé sa maison entourée d'une foule en colère de ses voisins blancs hostiles protestant violemment contre son nouveau départ dans un quartier traditionnellement blanc. Sweet et et dix de ses membres de famille et amis ont été jugés pour meurtre alors qu'un des membres de la foule jetant des pierres sur la maison nouvellement achetée a été abattu par une balle et tué par quelqu'un tirant par une fenêtre du deuxième étage. De nombreuses familles de la classe moyenne ont connu le même genre d'hostilité qu'elles cherchaient à assurer la sécurité de la propriété et le potentiel de mobilité ascendante.

Détroit compte une population relativement importante américano-mexicaine. Au début du 20ème siècle, des milliers de Mexicains sont venus à Détroit travailler dans l'agriculture, l'automobile et l'acier. Pendant le rapatriement mexicain des années 1930, de nombreux Mexicains de Détroit ont été volontairement rapatriés ou forcés de rentrer chez eux. Dans les années 1940, une grande partie de la communauté mexicaine a commencé à régler ce qui est aujourd'hui la ville de Mexico.

District historique de Greektown à Détroit

Après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de gens des Appalaches se sont également installés à Détroit. Les Appalaches ont formé des communautés et leurs enfants ont acquis des accents méridionaux. De nombreux Lituaniens se sont également installés à Détroit pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans la partie sud-ouest de la ville, dans la zone ouest du Vernor, où l'hôtel lituanien rénové a rouvert en 2006.

En 1940, 80% des actions de Détroit contenaient des clauses restrictives interdisant aux Afro-Américains d'acheter des maisons qu'ils pouvaient se permettre. Ces tactiques discriminatoires ont été couronnées de succès, car la majorité des Noirs de Détroit ont eu recours à la vie dans tous les quartiers noirs comme Black Bottom et Paradise Valley. A l'heure actuelle, les blancs représentaient encore environ 90,4% de la population de la ville. De 1940 aux années 1970, une deuxième vague de Noirs s'est installée à Détroit à la recherche d'un emploi et dans le désir d'échapper aux lois Jim Crow qui imposent la ségrégation dans le sud. Cependant, ils se sont rapidement retrouvés une fois de plus exclus de nombreuses opportunités à Détroit, par la violence et la politique perpétuant la discrimination économique (p. ex., la discrimination à la baisse). Des résidents blancs ont attaqué des maisons noires : briser les fenêtres, commencer les incendies et faire exploser des bombes. L'émeute de 1943, qui a eu des ramifications violentes, est un résultat particulièrement éprouvant de cette concurrence croissante entre les noirs et les blancs. Cette ère d'intolérance a rendu presque impossible le succès des Afro-Américains sans accès à un logement convenable ni à la stabilité économique pour maintenir leur logement et les conditions de vie dans de nombreux quartiers ont commencé à décliner. En 1948, l'affaire Shelley c. Kraemer, qui a fait date à la Cour suprême, a interdit les pactes restrictifs et, bien que le racisme dans le logement ne disparaisse pas, il a permis aux familles noires aisées de commencer à s'installer dans des quartiers traditionnellement blancs. Beaucoup de familles blanches ayant la capacité financière ont déménagé dans les banlieues de Détroit pour y emmener leur travail et leurs impôts. En 1950, une grande partie de la population blanche de la ville s'était déplacée en banlieue, les processus macro-structurels tels que la "fuite des blancs" et la "banlieue" conduisant à un déplacement complet de la population.

Une maison à Brightmoor peinte avec une carte du quartier. Une "bibliothèque libre" communautaire est visible dans la cour.

L'émeute de Détroit en 1967 est considérée comme l'un des plus grands tournant raciaux de l'histoire de la ville. Les ramifications du soulèvement ont été largement répandues car de nombreuses allégations de brutalités policières blanches à l'encontre des Afro-Américains et plus de 36 millions de dollars de biens assurés ont été perdus. La discrimination et la désindustrialisation, conjuguées aux tensions raciales qui s'intensifiaient au cours des années précédentes, se sont multipliées et ont conduit à un événement considéré comme le plus dommageable de l'histoire de Détroit.

La population des Latinos a considérablement augmenté dans les années 1990 en raison de l'immigration en provenance de Jalisco. En 2010, Détroit comptait 48 679 Hispaniques, dont 36 452 Mexicains : une augmentation de 70 % par rapport à 1990. Alors que les Afro-Américains ^[quand], ne représentaient auparavant que 13% de la population du Michigan, en 2010 ils représentaient près de 82% de la population de Détroit. Les autres groupes de population les plus importants étaient les Blancs (10 %) et les Hispaniques (6 %). En 2001, 103 000 Juifs, soit environ 1,9 % de la population, vivaient dans la région de Détroit, à la fois à Detroit et à Ann Arbor.

D'après le recensement de 2010, la ségrégation à Détroit a diminué en termes absolus et relatifs, et au cours de la première décennie du 21ème siècle, environ les deux tiers de la population noire totale de la zone métropolitaine résidaient dans les limites de la ville de Detroit. Le nombre de quartiers intégrés est passé de 100 en 2000 à 204 en 2010. Detroit a aussi décroché le classement de la première ville la plus isolée à la quatrième. Un éditorial paru en 2011 dans le New York Times attribuait la baisse de la ségrégation à l'exode général de la ville, avertissant que ces zones pourraient bientôt devenir plus ségrégationnistes. Cette tendance s'est déjà produite dans les années 1970, lorsque l'intégration apparente a été un précurseur du vol blanc et de la réégrégation. Sur une période de 60 ans, un vol blanc a eu lieu dans la ville. Selon une estimation du Michigan Metropolitan Information Center, de 2008 à 2009, le pourcentage de résidents blancs non hispaniques est passé de 8,4 % à 13,3 %. Alors que la ville s'est embourbée, des habitants vides et de nombreux jeunes blancs ont déménagé dans la ville, augmentant le prix des logements et forçant une fois de plus les Afro-Américains à déménager. La gentrification à Détroit est devenue une question plutôt controversée, car le réinvestissement conduira, espérons-le, à la croissance économique et à l'augmentation de la population; cependant, elle a déjà forcé de nombreuses familles noires à se réinstaller dans les banlieues. Malgré les efforts de revitalisation, Détroit reste l'une des villes les plus ségrégées par la race aux États-Unis. L'une des conséquences de la ségrégation raciale, qui est corrélée à la ségrégation des classes, peut être corrélée à une mauvaise santé générale pour certaines populations.

Asiatiques et Américains asiatiques

La ville chaldéenne, un quartier historiquement chaldéen de Detroit.

En 2002, de toutes les municipalités de la région Wayne County-Oakland County-Macomb County, Detroit comptait la deuxième population asiatique la plus importante. Cette année-là, le pourcentage d'Asiatiques de Détroit était de 1%, bien inférieur aux 13,3% de Troy. En 2000, Troy avait la plus grande population asiatique d'Amérique dans la région de la tricounty, dépassant Detroit.

Il y a quatre régions à Détroit où les populations asiatiques et asiatiques américaines sont importantes. Le nord-est de Détroit compte une population d'Hmong et un groupe plus restreint de Laotiens. Une partie de Detroit, à côté de Hamtramck oriental, comprend des Bangladais, des Indiens américains et des Pakistanais américains. presque toute la population bangladaise de Detroit vit dans cette région. Beaucoup de ces résidents possèdent de petites entreprises ou travaillent dans des emplois de cols bleus, et la population est majoritairement musulmane. La région située au nord du centre-ville de Detroit, y compris la région entourant l'hôpital Henry Ford, le centre médical de Detroit et l'université d'État de Wayne, compte des résidents originaires d'Asie qui sont des étudiants universitaires ou des employés d'hôpitaux. Peu d'entre eux ont une résidence permanente après la fin de la scolarité. Ils sont pour la plupart chinois et indiens, mais la population comprend aussi des Philippins, des Coréens et des Pakistanais. Dans le sud-ouest de Detroit et dans l'ouest de Detroit, il y a des communautés asiatiques plus petites et éparpillées, y compris une zone située dans le côté ouest du canton de Dearborn et de Redford, qui compte une population essentiellement indienne d'Asie, et une communauté de Vietnamiens et de Laotiens dans le sud-ouest de Detroit.

Depuis 2006, la ville compte l'une des plus grandes concentrations d'Hmong-Américains aux États-Unis. En 2006, la ville comptait environ 4 000 familles d'immigrants hmongs et d'autres familles asiatiques. La plupart d'Hmong vivent à l'est de l'aéroport Coleman Young près du lycée Osborn. Les familles d'immigrants hmong ont généralement des revenus plus faibles que ceux des familles de banlieue asiatique.

Principaux employeurs des villes Source : Detroit Business de Crain
Rang	Société ou organisation	#
1	Centre médical de Detroit	11 497
2	Ville de Détroit	9 591
1	Prêts Rapides	9 192
4	Système de santé Henry Ford	8 807
5	Écoles publiques de Detroit	6 586
6	Gouvernement américain	6 308
7	Université d'État de Wayne	6 023
8	Chrysler	5 426
9	Bouclier bleu Croix bleue	5 415
10	General Motors	4 327
11	État du Michigan	3 911
12	Énergie DTE	3 700
13	Système de santé de St. John Providence	3 566
14	Service postal américain	2 643
15	Comté de Wayne	2 566
16	Grand Détroit de MGM	2 551
17	Casino MotorCity	1 973
18	Informatique	1 912
19	Diesel de Detroit	1 685
20	Casino de Greektown	1 521
21	Comerica	1 194
22	Deloitte	942
23	Contrôles Johnson	760
24	PricewaterhouseCoopers	756
25	Ally Financial	715
Répartition de la main-d'oeuvre à Détroit par catégorie :   Construction   Fabrication   Commerce, transports, services publics   Informations   Finances   Services professionnels et professionnels   Éducation et services de santé   Loisirs et hospitalité   Autres services   Gouvernement

Le centre Renaissance, siège de General Motors

Centre-ville de Détroit en 2014

Le First National Building, un centre de bureaux de classe A dans le centre-ville, dans le quartier financier de Detroit.

Plusieurs grandes entreprises sont implantées dans la ville, dont trois sociétés du Fortune 500. Les secteurs les plus fortement représentés sont l'industrie (particulièrement l'automobile), la finance, la technologie et les soins de santé. Les entreprises les plus importantes basées à Detroit sont General Motors, Quicken Loans, Ally Financial, Compuware, Shinola, American Axle, Little Caesars, DTE Energy, Lowe Campbell Ewald, Blue Cross Blue Shield of Michigan et Rossetti Architects.

Environ 80 500 personnes travaillent dans le centre-ville de Detroit, soit un cinquième de la base d'emploi de la ville. Outre les nombreuses entreprises de Detroit énumérées ci-dessus, le centre-ville compte de grands bureaux pour Comerica, Chrysler, Fifth Third Bank, HP Enterprise, Deloitte, PricewaterhouseCoopers, KPMG et Ernst & Young. Ford Motor Company se trouve dans la ville voisine de Dearborn.

Des milliers d'autres employés travaillent dans Midtown, au nord du quartier central des affaires. Les présentateurs de Midtown sont le plus grand employeur de la ville, le Detroit Medical Center, la Wayne State University et le Henry Ford Health System de New Centre. Midtown abrite également le horloger Shinola et un grand nombre de petites et de start-ups. Le Nouveau Centre fonde TechTown, un pôle de recherche et d'incubateur d'entreprises qui fait partie du système de l'USS. Tout comme le centre-ville et Corktown, Midtown compte également un marché de vente et de restauration en pleine croissance.

Un certain nombre d'employeurs du centre-ville de la ville sont relativement nouveaux, car il y a eu une tendance marquée des entreprises qui se déplacent des banlieues satellites autour de Metropolitan Detroit vers le centre-ville. Compuware a terminé son siège mondial au centre-ville en 2003. OnStar, Blue Cross Blue Shield et HP Enterprise Services sont au Renaissance Center. Les bureaux de PricewaterhouseCoopers Plaza sont adjacents à Ford Field et Ernst & Young a terminé son immeuble de bureaux à One Kennedy Square en 2006. Sans doute plus important encore, en 2010, Quicken Loans, l'un des plus grands prêteurs hypothécaires, a déplacé son siège mondial et 4 000 employés vers le centre-ville de Detroit, consolidant ainsi ses bureaux de banlieue. En juillet 2012, l’Office des brevets et des marques des États-Unis d’Amérique a ouvert son siège à Elijah J. McCoy Satellite Office dans le district de Rivertown/Warehouse comme premier emplacement à l'extérieur de la région métropolitaine de Washington.

En avril 2014, le Département du Travail des Etats-Unis a rapporté le taux de chômage de la ville à 14,5%.

La ville de Détroit et d'autres partenariats public-privé ont tenté de catalyser la croissance de la région en facilitant la construction et la réhabilitation historique de gratte-ciels résidentiels dans le centre-ville, en créant une zone offrant de nombreux incitatifs fiscaux aux entreprises, en créant des espaces récréatifs comme la promenade de la rivière Detroit, le Campus Martius Park, Dequindre Cut Greenway et Green Alleys dans Midtown. La ville elle-même a défriché des parcelles de terrain tout en conservant un certain nombre de bâtiments vacants d'importance historique afin de stimuler le réaménagement; bien qu'elle ait eu du mal à trouver des fonds, la ville a émis des obligations en 2008 pour financer les travaux en cours de démolition des propriétés endommagées. Deux ans plus tôt, le centre-ville a rapporté 1,3 milliard de dollars en travaux de restauration et en nouveaux développements qui ont augmenté le nombre d'emplois dans la construction dans la ville. Au cours de la décennie précédant 2006, le centre-ville a gagné plus de 15 milliards de dollars en nouveaux investissements des secteurs privé et public.

Malgré les problèmes financiers récents de la ville, de nombreux développeurs restent imperturbables aux problèmes de Détroit. Midtown est l'une des régions les plus prospères de Detroit, avec un taux d'occupation résidentiel de 96 %. De nombreux travaux ont été récemment achevés ou en sont à divers stades de construction. Il s'agit notamment de la reconstruction de 82 millions de dollars de l'immeuble David Whitney du centre-ville (aujourd'hui un hôtel Aloft et des résidences de luxe), du développement de l'édifice Woodward Garden dans Midtown, de la conversion résidentielle de la tour David Broderick au centre-ville, de la remise en état de l'hôtel Book Cadillac (aujourd'hui un hôtel Westin et de luxe) et de l'un hôtel Fort Shelby), ainsi que du centre-ville.

La population de jeunes professionnels du centre-ville augmente et le commerce de détail s'accroît. Une étude réalisée en 2007 a révélé que les nouveaux résidents du centre-ville sont principalement de jeunes professionnels (57 % ont entre 25 et 34 ans, 45 % ont un baccalauréat et 34 % un master ou un diplôme professionnel), une tendance qui s'est accélérée au cours de la dernière décennie. Depuis 2006, 9 milliards de dollars ont été investis dans le centre-ville et les quartiers environnants; Dont 5,2 milliards en 2013 et 2014. Les activités de construction, en particulier la remise en état des bâtiments historiques du centre-ville, ont considérablement augmenté. Le nombre de bâtiments vacants du centre-ville est passé de près de 50 à environ 13.

Le 25 juillet 2013, Meijer, une chaîne de magasins de détail du Midwest, a ouvert son premier supercentre de Detroit ; il s'agissait d'un magasin de 20 millions de dollars de 190 000 pieds carrés dans la partie nord de la ville et c'est aussi la pièce maîtresse d'un nouveau centre commercial de 72 millions de dollars appelé Gateway Marketplace. Le 11 juin 2015, Meijer a ouvert son deuxième supercentre-ville. Le 26 juin 2019, JPMorgan Chase a annoncé son intention d'investir 50 millions de dollars de plus dans le logement abordable, la formation professionnelle et l'esprit d'entreprise d'ici la fin de 2022, augmentant son investissement à 200 millions de dollars.

Le quartier de Broadway à Détroit, un lien culturel dans le centre-ville

Feu d'artifice au Windsor-Detroit International Freedom Festival

Dans les parties centrales de Detroit, la population de jeunes professionnels, d'artistes et d'autres transplantations est en augmentation et le commerce de détail est en expansion. Cette dynamique attire d'autres nouveaux résidents, et d'anciens résidents qui reviennent d'autres villes, vers le centre-ville de la ville ainsi que les quartiers revitalisés de Midtown et de New Center.

Le désir de se rapprocher de la scène urbaine a également attiré de jeunes professionnels qui habitent dans les banlieues périphériques comme Ferndale et Royal Oak, au Michigan. La proximité de Détroit avec Windsor, en Ontario, offre des vues et une vie nocturne, de même que l'âge minimum de consommation d'alcool en Ontario, soit 19 ans. Une étude de 2011 de Walk Score a reconnu Detroit pour sa facilité de marche supérieure à la moyenne dans les grandes villes américaines. Environ les deux tiers des habitants des banlieues participent occasionnellement à des événements culturels ou à des jeux professionnels dans la ville de Detroit.

Surnoms

Connu comme le centre automobile mondial, "Détroit" est un métonyme pour cette industrie. L'industrie automobile de Détroit, dont une partie a été convertie en production de défense en temps de guerre, était un élément important de l'"Arsenal de la démocratie" américain soutenant les puissances alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est une importante source d'héritage musical populaire célébré par les deux surnoms familiers de la ville, la ville de Motor et Motown. D'autres surnoms sont apparus au XXe siècle, dont la Ville des Champions, à partir des années 1930 pour ses succès dans le sport individuel et en équipe; Le D; Hockeytown (marque de commerce appartenant au club de la NHL de la ville, les Red Wings); Rock City (après la chanson de Kiss "Detroit Rock City") ; et Le 313 (son indicatif téléphonique).

Musique

Le Orchestra Hall et le Max M. et Marjorie S. Centre de musique Fisher

Depuis la fin des années 1940, la musique en direct est une caractéristique importante de la vie nocturne de Détroit, ce qui a valu à la ville son surnom de "Motown". La région métropolitaine compte de nombreux sites de musique jouée en direct à l'échelle nationale. Des concerts organisés par Live Nation se produisent dans toute la région de Detroit. De grands concerts sont organisés au DTE Energy Music Theatre. Le circuit des théâtres de la ville est le deuxième plus grand des États-Unis et accueille des spectacles de Broadway.

Vue de la scène à Hart Plaza en direction du nord du centre-ville pendant le Detroit Jazz Festival.

La ville de Detroit possède un riche patrimoine musical et a contribué à un certain nombre de genres différents au cours des décennies qui ont précédé le nouveau millénaire. Parmi les événements musicaux importants de la ville, on peut citer : le Detroit International Jazz Festival, le Detroit Electronic Music Festival, le Motor City Music Conference (MC2), le Urban Organic Music Conference, le Concert of Colors et le Summer Jamz festival de hip-hop.

Dans les années 1940, John Lee Hooker, artiste du blues de Détroit, est devenu résident de longue date dans le quartier de Delray, au sud-ouest de la ville. Hooker, parmi d'autres musiciens de blues importants, a émigré de chez lui au Mississippi, apportant le blues Delta dans les villes du nord comme Detroit. Hooker enregistré pour Fortune Records, le plus grand label bleu/âme avant Motown. Dans les années 1950, la ville est devenue un centre de jazz, avec des stars du quartier du fond noir. Parmi les musiciens de jazz émergeants des années 1960, on peut citer : le trumpet player Donald Byrd qui a assisté à Cass Tech et a joué avec Art Blakey et Jazz Messengers au début de sa carrière et le Saxophoniste Pepper Adams qui a profité d'une carrière solo et a accompagné Byrd sur plusieurs albums. Le Graystone International Jazz Museum documente le jazz à Détroit.

Nolan Strong, Andre Williams et Nathaniel Mayer, qui ont tous reçu des succès locaux et nationaux sur l'étiquette Fortune Records, sont d'autres stars de la R&B de Motor City dans les années 1950 et au début des années 1960. Selon Smokey Robinson, Strong a été une influence primordiale sur sa voix quand il était adolescent. L'étiquette Fortune, une étiquette familiale de la Troisième Avenue à Détroit, appartenait à l'équipe mari et femme de Jack Brown et de Devora Brown. Fortune, qui a aussi sorti country, gospel, rockabilly LP et 45s, a jeté les bases pour Motown, qui est devenu le plus légendaire label de disques de Détroit.

Berry Gordy, Jr. a fondé Motown Records, qui s'est fait connaître dans les années 1960 et au début des années 1970 avec des actes comme Stevie Wonder, The Temptations, The Four Tops, Smokey Robinson & The Miracles, Diana Ross & The Supremes, the Jackson 5, Martha and the Vandellas, The Spinners, Gladys Knight les Pips, Les Marvelettes, Les Elgins, Les Moniteurs, Les Velvelettes et Marvin Gaye. Les artistes ont été soutenus par les chanteurs internes The Andantes et The Funk Brothers, le groupe maison de Motown qui a été présenté dans le film documentaire de Paul Justman Standing in the Shadows of Motown, sorti en 2002, basé sur le livre d'Allan Slutsky du même nom.

Le Detroit Fox Theatre dans le centre-ville

Le son Motown Sound a joué un rôle important dans l'attrait croisé de la musique populaire, puisqu'il a été le premier label africain américain à présenter principalement des artistes afro-américains. Gordy déménage Motown à Los Angeles en 1972 pour poursuivre la production cinématographique, mais la société est de retour à Détroit depuis. Aretha Franklin, une autre star du R&B de Détroit, a transporté le détroit de Motown; cependant, elle n'a pas enregistré avec l'étiquette Motown de Berry.

MC5

Les artistes et les groupes locaux ont pris de l'importance dans les années 1960 et 1970, notamment : les MC5, Glenn Frey, The Stooges, Bob Seger, Amboy Dukes avec Ted Nugent, Mitch Ryder et The Detroit Wheels, Rare Earth, Alice Cooper et Suzi Quatro. Le groupe Kiss a mis l'accent sur le lien de la ville avec le rock dans la chanson Detroit Rock City et le film produit en 1999. Dans les années 1980, Detroit était un centre important de la sous-région de punk rock hardcore, avec de nombreux groupes connus au niveau national qui sortaient de la ville et de ses banlieues, comme The Necros, The Meatmen, et Negative Approach.

Dans les années 1990 et le nouveau millénaire, la ville a produit un certain nombre d'artistes de hip-hop influents, dont Eminem, l'artiste de hip-hop avec les ventes cumulées les plus élevées, son groupe de rap D12, le rappeur et producteur de hip-hop Royce da 5'9", le producteur de hip-hop Denaun Porter, le producteur de hip-hop J Dilla, rapper et Esham et le producteur Esham et le duo de houblon Insane Clown Posse. La ville abrite également les rappeurs Big Sean et Danny Brown. Le groupe Sponge a tourné et produit de la musique, avec des artistes comme Kid Rock et Uncle Kracker. La ville a aussi un genre de rock de garage actif qui a attiré l'attention nationale avec des actes comme : Les Blancs, Les Bondies Von, Les Cobras de Détroit, Les Dirtbombs, Les Six Électriques, Les Enseignements Durs.

Détroit est cité comme berceau de la musique techno au début des années 1980. La ville prête aussi son nom à un genre de musique de danse électronique, "techno de Détroit", un genre précoce et pionnier. Doté d'images de science-fiction et de thèmes robotiques, son style futuriste a été grandement influencé par la géographie du déclin urbain de Détroit et son passé industriel. Parmi les artistes techno de Detroit, on peut citer Juan Atkins, Derrick May, Kevin Saunderson et Jeff Mills. Le Detroit Electronic Music Festival, maintenant connu sous le nom de "Mouvement", se déroule chaque année à la fin de mai le Memorial Day Weekend et se déroule à Hart Plaza. Dans les premières années (2000-2002), il s'agissait d'un événement historique, qui comptait plus d'un million de participants par an, venus du monde entier pour célébrer la musique Techno dans la ville de sa naissance.

Divertissement et arts du spectacle

Parmi les principaux théâtres de Detroit, on compte le Fox Theatre (5 174 places), le Music Hall Center for the Performing Arts (1 770 places), le Gem Theatre (451 places), le Masonic Temple Theatre (4 404 places), l'Opéra de Detroit (2 765 places), le Fisher Theatre (2 000 places). 89 sièges), The Fillmore Detroit (2 200 places), Saint Andrew's Hall, le Majestic Theatre et Orchestra Hall (2 286 places) qui accueille le célèbre Detroit Symphony Orchestra. La Nederlander Organization, le plus grand contrôleur des productions de Broadway à New York, a vu le jour avec l'achat du Detroit Opera House en 1922 par la famille Nederlander.

Les studios Motown Motion Picture de 535 000 pieds carrés (49 700 m²) produisent des films à Detroit et dans la région environnante, basés au Pontiac Centerpoint Business Campus pour une industrie cinématographique qui devrait employer plus de 4 000 personnes dans la région métropolitaine.

Tourisme

La collection de l'Institut des Arts de Détroit est considérée comme l'un des six plus grands musées des États-Unis avec une collection encyclopédique qui couvre le monde entier, depuis les oeuvres égyptiennes et européennes jusqu'à l'art contemporain.

En raison de sa culture unique, de son architecture particulière et de ses efforts de revitalisation et de rénovation urbaine au XXIe siècle, Détroit a connu une importance accrue en tant que destination touristique ces dernières années. Le New York Times a classé Detroit au 9ème rang dans sa liste de 52 lieux à visiter en 2017, tandis que l'éditeur de guides de voyages Lonely Planet a nommé Detroit la deuxième ville au monde à visiter en 2018.

La rivière Detroit est l'une des plus grandes attractions touristiques de la ville.

De nombreux musées de la région se trouvent dans le quartier historique du centre culturel de l'université Wayne State University et du College for Creative Studies. Ces musées comprennent l'Institut des Arts de Détroit, le Detroit Historical Museum, Charles H. Wright Museum of African American History, le Detroit Science Center, ainsi que la principale section de la Detroit Public Library. Parmi les autres points d'intérêt culturels, on peut citer le Motown Historical Museum, le Ford Piquette Avenue Plant Museum (lieu de naissance du Ford Model T et le plus ancien bâtiment automobile du monde ouvert au public), le Pewabic Pottery Studio and school, le Tuskegee Airmen Museum, Fort Wayne, le Dossin Great Lakes Museum, le Museum of Contemporary Art Detroit (MOCAD), l'Institut d'art contemporain de Détroit (CAID), et le Conservatoire Belle Isle.

En 2010, le G.R. La N'Namdi Gallery a ouvert ses portes dans un complexe de 1 500 m² ^de Midtown. L'histoire importante de l'Amérique et de la région de Detroit est exposée au Henry Ford de Dearborn, le plus grand complexe de musées intérieur et extérieur des États-Unis. La Detroit Historical Society offre des renseignements sur les visites guidées des églises, des gratte-ciel et des maisons. A l'intérieur de Detroit, vous pourrez profiter de visites guidées, de programmes éducatifs et d'un centre d'accueil du centre-ville. Les autres sites d'intérêt sont le zoo de Détroit dans Royal Oak, le Cranbrook Art Museum dans Bloomfield Hills, le conservatoire Anna Scripps Whitcomb sur Belle Isle et le musée Walter P. Chrysler à Auburn Hills.

Le William G. Le Milliken State Park and Harbour propose des activités de pêche au bord de la mer, une aire de pique-nique avec des pavillons couverts de voile et un port de 52 glissières avec des embarcations de plaisance temporaires et saisonnières.

Le quartier historique du Grand Circus Park a été inscrit au registre national des lieux historiques en 1983.

Le Greektown de la ville et les trois hôtels de casino du centre-ville font partie d'un centre de divertissement. Le centre de distribution des agriculteurs du marché de l'Est est le plus grand marché en plein air de banc à fleurs aux États-Unis et compte plus de 150 entreprises de produits alimentaires et de spécialités. Le samedi, environ 45 000 personnes font le shopping sur le marché historique de l'Est de la ville. Les quartiers de Midtown et de New Center sont centrés sur la Wayne State University et le Henry Ford Hospital. Midtown compte environ 50 000 habitants et attire chaque année des millions de visiteurs dans ses musées et ses centres culturels ; par exemple, le Detroit Festival of the Arts de Midtown attire environ 350 000 personnes.

Le Salon international de l'automobile de l'Amérique du Nord, qui se tient à Détroit, est l'un des plus grands salons de l'automobile en Amérique du Nord.

Les événements estivaux annuels comprennent le Electronic Music Festival, le International Jazz Festival, la Woodward Dream Cruise, le African World Festival, la country music Hoedown, Noel Night et Dally in the Alley. Dans le centre-ville, le Campus Martius Park accueille de grands événements, notamment l'explosion d'hiver de Motown. En tant que centre automobile traditionnel du monde, la ville accueille le North American International Auto Show. Tenue depuis 1924, la Parade de Thanksgiving de l'Amérique est l'une des plus grandes du pays. River Days, un festival d'été de cinq jours sur le front international de la rivière, a mené au feu d'artifice du Windsor-Detroit International Freedom Festival, qui attire des foules de très grandes tailles allant de centaines de milliers à plus de trois millions de personnes.

Une sculpture civique importante à Détroit est The Spirit of Detroit par Marshall Fredericks au Coleman Young Municipal Centre. L'image est souvent utilisée comme un symbole de Détroit et la statue elle-même est parfois habillée de maillots de sport pour célébrer quand une équipe de Détroit se porte bien. Un mémorial à Joe Louis à l'intersection de Jefferson et Woodward Avenue a été dédié le 16 octobre 1986. La sculpture, commandée par Sports Illustrated et exécutée par Robert Graham, est un bras de 7,3 m de long de 7,4 m de long avec une main tendue suspendue par un cadre pyramidal.

L'artiste Tyree Guyton a créé en 1986 l'exposition controversée d'art urbain connue sous le nom de Projet Heidelberg, en utilisant des objets trouvés, y compris des voitures, des vêtements et des chaussures trouvés dans le quartier près de Heidelberg Street et sur le côté est de Detroit. Guyton continue de travailler avec les résidents du quartier et les touristes pour faire évoluer en permanence l'installation artistique du quartier.

Le Greektown Hotel and Casino

Comerica Park abrite la Ligue américaine des Tigres de Détroit.

Detroit est l'une des 13 régions métropolitaines des États-Unis qui abritent des équipes professionnelles représentant les quatre principaux sports en Amérique du Nord. Depuis 2017, toutes ces équipes jouent dans les limites de la ville de Detroit elle-même, une distinction partagée avec seulement trois autres villes américaines. Detroit est la seule ville des États-Unis à avoir ses quatre grandes équipes sportives dans son quartier du centre-ville.

Ford Field, terrain des Lions de Détroit

Il y a trois grands terrains de sport en activité dans la ville : Comerica Park (terrain de l'équipe de base-ball de la Major League Detroit Tigers), Ford Field (terrain des Detroit Lions de la NFL) et Little Caesars Arena (terrain des Detroit Red Wings de la NHL et des Detroit Pistons de la NBA). En 1996, une campagne de marketing a fait la promotion du surnom de "Hockeytown".

Les Tigres de Détroit ont remporté quatre titres des Séries Mondiales (1935, 1945, 1968 et 1984). Les Red Wings de Détroit ont remporté 11 Coupes Stanley (1935-1936, 1936-1937, 1942-1943, 1949-1950, 1951-1955, 1996-1997, 1997-1998, 2001-2002, 2007-2008) (le plus marqué par une franchise de la LNH américaine). Les Lions de Détroit ont remporté 4 titres NFL (1935, 1952, 1953, 1957) . Les Detroit Pistons ont remporté trois titres de NBA (1989, 1990, 2004). Avec le premier des trois titres de NBA des Pistons en 1989, la ville de Detroit a remporté des titres dans les quatre grandes ligues de sports professionnels. Deux nouveaux stades du centre-ville pour les Tigres de Détroit et les Lions de Détroit ont ouvert en 2000 et 2002, respectivement, renvoyant les Lions à la ville elle-même.

Sports nautiques à Détroit

Cyclisme à Détroit sur Woodward Avenue

Dans le domaine des sports collégiaux, l'emplacement central de Detroit dans la Conférence Mid-American en a fait un lieu fréquent pour les événements de championnat de la ligue. Alors que le tournoi de basket-ball MAC s'est déplacé définitivement à Cleveland à partir de 2000, le jeu de championnat MAC de football a été joué au Ford Field à Detroit depuis 2004, et attire chaque année de 25 000 à 30 000 fans. L'Université de Detroit Mercy a un programme de division I de la NCAA, et l'Université d'État de Wayne a deux programmes de division I et II de la NCAA. Le Quick Lane Bowl de la NCAA se tient à Ford Field chaque décembre.

L'équipe locale de football s'appelle le Detroit City Football Club et a été fondée en 2012. L'équipe joue dans la Ligue nationale de football Premier, et son surnom est Le Rouge.

La ville a accueilli le jeu All-Star 2005 de la MLB, le Super Bowl XL 2006, les séries 2006 et 2012 World Series, WrestleMania 23 en 2007 et la finale de la NCAA 4 en avril 2009. La ville a accueilli le Grand Prix Detroit Indy sur Belle Isle Park de 1989 à 2001, 2007 à 2008, et 2012 et au-delà. En 2007, les courses à roue libre sont retournées à Belle Isle avec l’Indy Racing League et l’American Le Mans Series Racing. De 1982 à 1988, Détroit a tenu le Grand Prix de Détroit, au circuit de Detroit Street.

Detroit est l'une des huit villes américaines à avoir gagné des titres dans les quatre ligues majeures (MLB, NFL, NHL et NBA), bien que sur les huit, c'est la seule à n'avoir pas gagné de titre de Super Bowl (tous les titres des Lions sont arrivés avant le début de l'ère Super Bowl). Dans les années qui ont suivi le milieu des années 1930, Détroit a été appelée la "ville des champions" après que les Tigres, les Lions et les ailes rouges aient conquis les trois grands championnats de sports professionnels qui existaient à l'époque en sept mois (les Tigres ont remporté les World Series en octobre 1935; les Lions remportent le championnat NFL en décembre 1935 ; les Red Wings gagnent la Coupe Stanley en avril 1936). En 1932, Eddie "The Midnight Express" Tolan de Détroit remporte les courses de 100 et 200 mètres et deux médailles d'or aux Jeux olympiques d'été de 1932. Joe Louis remporte le championnat du monde de poids lourd en 1937.

Détroit a fait le plus de soumissions pour accueillir les Jeux olympiques d'été sans jamais recevoir les Jeux, bien que les sept candidats n'aient pas été retenus pour les Jeux d'été de 1944, 1952, 1956, 1960, 1964, 1968 et 1972.

Le Coleman A. Le Young Municipal Centre abrite les bureaux de la ville de Detroit; la statue de l'Esprit de Détroit

Le Guardian Building sert de siège au comté de Wayne, Michigan

La ville est régie par la Charte de la ville de Detroit selon la règle du droit intérieur. Le gouvernement de Detroit, dans le Michigan, est dirigé par un maire, le conseil municipal de Detroit, qui compte neuf membres, le conseil des commissaires de police, qui compte onze membres, et un commis. Tous ces officiers sont élus au scrutin non partisan, à l'exception de quatre commissaires de police nommés par le maire. Détroit a un système de "maire fort", le maire approuvant les nominations ministérielles. Le conseil approuve les budgets, mais le maire n'est pas tenu d'y adhérer. Le commis municipal supervise les élections et est officiellement chargé de la tenue des dossiers municipaux. Les ordonnances municipales et les contrats de grande envergure doivent être approuvés par le conseil. Le Code de la ville de Détroit est la codification des ordonnances locales de Détroit.

Le commis municipal supervise les élections et est officiellement chargé de la tenue des dossiers municipaux. Les élections municipales pour le maire, le conseil municipal et le greffier de la ville ont lieu tous les quatre ans, dans l'année qui suit l'élection présidentielle. À la suite d'un référendum de novembre 2009, sept membres du conseil seront élus dans les districts à partir de 2013, et deux autres dans l'ensemble.

Les tribunaux de Détroit sont administrés par l'État et les élections sont non partisanes. Le tribunal de probate pour le comté de Wayne est dans le Coleman A. Centre municipal des jeunes au centre de Detroit. Le Circuit Court se trouve de l'autre côté de l'avenue Gratiot dans le Frank Murphy Hall of Justice, dans le centre de Detroit. La ville abrite la 36e cour de district, ainsi que le premier district de la cour d'appel du Michigan et le tribunal de district des États-Unis pour le district oriental du Michigan. La ville assure l'application de la loi par l'intermédiaire du Département de police de Détroit et les services d'urgence par l'intermédiaire du Département des incendies de Détroit.

Criminalité

Le tribunal américain Theodore Levin

Détroit est aux prises avec une forte criminalité depuis des décennies. Le nombre d'homicides a atteint un sommet en 1974, à 714, puis en 1991, avec 615. Le taux d'homicides dans la ville a augmenté et diminué au fil des ans, atteignant en moyenne plus de 400 meurtres, avec une population de plus de 1 000 000 habitants. Toutefois, le taux de criminalité est supérieur à la moyenne nationale depuis les années 1970 Le crime a depuis diminué et, en 2014, le taux de meurtres était de 43,4 pour 100 000, inférieur à celui de Saint-Louis.

Environ la moitié de tous les meurtres au Michigan en 2015 ont eu lieu à Détroit. Bien que le taux de crimes violents ait chuté de 11% en 2008, la criminalité violente à Détroit n'a pas diminué autant que la moyenne nationale de 2007 à 2011. Le taux de crimes violents est l'un des plus élevés aux États-Unis. Neighborhoodscout.com a signalé un taux de criminalité de 62,18 pour 1 000 habitants pour les crimes contre les biens et de 16,73 pour 1 000 pour les crimes violents (contre 32 pour 1 000 pour les crimes contre les biens et 5 pour 1 000 pour les crimes violents en 2008). Les statistiques annuelles publiées par le Département de police de Détroit pour 2016 indiquent que si le taux global de criminalité de la ville a diminué cette année-là, le taux de meurtres a augmenté par rapport à 2015. En 2016, il y a eu 302 homicides à Detroit, soit une augmentation de 2,37% du nombre de victimes de meurtres par rapport à l'année précédente.

Le centre-ville a généralement une criminalité plus faible que les moyennes nationales et étatiques. Selon une analyse de 2007, les responsables de Détroit notent qu'environ 65 à 70 pour cent des homicides dans la ville étaient liés à la drogue, avec un taux de meurtres non élucidés d'environ 70 pour cent.

Un bateau de la police de Détroit.

Les zones de la ville adjacentes à la rivière Detroit sont également patrouillées par la patrouille frontalière des États-Unis.

En 2012, la criminalité dans la ville était l'une des raisons pour une assurance automobile plus coûteuse.

Politique

Le secrétaire du Travail Thomas E. Perez, au centre, et le maire de Detroit Mike Duggan, à gauche, écoutez Lalit Kumar, PDG de Sakthi Automotive Group, lors d'une visite de la Sakthi Automotive Group Manufacturing Facility à Détroit, 2015.

Depuis sa constitution en 1802, Détroit compte au total 74 maires. Le dernier maire de Détroit du Parti Républicain fut Louis Miriani, qui a servi de 1957 à 1962. En 1973, la ville élit son premier maire noir, Coleman Young. Malgré les efforts de développement, son style combatif pendant ses cinq mandats n'a pas été bien accueilli par de nombreux habitants des banlieues. Le maire Dennis Archer, un ancien juge de la Cour Suprême du Michigan, a réorienté l'attention de la ville sur le réaménagement avec un plan pour permettre à trois casinos du centre-ville. En 2008, trois grands hôtels de casino ont ouvert leurs portes dans la ville.

En 2000, la ville a demandé au Département de la justice des États-Unis d'ouvrir une enquête sur le Département de police de Détroit, qui a été achevée en 2003 pour des allégations concernant son usage de la force et des violations des droits civils. La ville a procédé à une réorganisation majeure du Département de police de Détroit.

En 2013, sept inspecteurs de bâtiment ont été inculpés de corruption. En 2016, de nouvelles accusations de corruption ont été portées contre 12 directeurs d'école, un ancien directeur d'école et un fournisseur de fournitures pour un programme de 12 millions de dollars de dessous-de-table. Cependant, le professeur de droit Peter Henning soutient que la corruption de Détroit n'est pas inhabituelle dans une ville de sa taille, surtout comparée à Chicago.

Détroit est parfois appelée ville sanctuaire parce qu'elle a des "ordonnances anti-profilage qui interdisent généralement à la police locale de demander le statut d'immigrant aux personnes qui ne sont soupçonnées d'aucun crime".

Finances publiques

Le déclin prolongé de Détroit a entraîné une grave décomposition urbaine, avec des milliers de bâtiments vides autour de la ville, appelés "champs de grisaille". Certaines parties de Detroit sont si peu peuplées que la ville a de la difficulté à fournir des services municipaux. La ville a démoli des maisons et des bâtiments abandonnés, planté de l'herbe et des arbres, et a envisagé de retirer l'éclairage des rues de larges portions de la ville, afin d'encourager la petite population de certaines zones à se déplacer vers des zones plus peuplées. Près de la moitié des propriétaires des 305 000 propriétés de Détroit n'ont pas payé leurs factures fiscales de 2011, ce qui s'est traduit par environ 246 millions de dollars d'impôts et de taxes non perçus, dont près de la moitié étaient dus à Détroit. Le reste de l'argent aurait été affecté au comté de Wayne, aux écoles publiques de Detroit et au système de bibliothèques.

En mars 2013, le gouverneur Rick Snyder a déclaré une urgence financière dans la ville, déclarant que la ville avait un déficit budgétaire de 327 millions de dollars et devait faire face à une dette à long terme de plus de 14 milliards de dollars. Elle a mis fin à ses activités de façon mensuelle avec l'aide de l'argent des obligations détenues sur un compte séquestre de l'État et a institué des congés payés obligatoires pour de nombreux citadins. Ces troubles, ainsi que le manque de financement des services municipaux, comme la police et les services de pompiers, et l'inefficacité des plans de redressement du maire Bing et du conseil municipal ont conduit l'État du Michigan à nommer un directeur d'urgence pour Detroit le 14 mars 2013. Le 14 juin 2013, Détroit a fait défaut sur une dette de 2,5 milliards de dollars en retirant 39,7 millions de dollars en intérêts, tandis que le gestionnaire d'urgence Kevyn Orr a rencontré les détenteurs d'obligations et d'autres créanciers dans une tentative de restructuration de la dette de 18,5 milliards de dollars de la ville et d'éviter la faillite. Le 18 juillet 2013, la ville de Detroit a déposé une demande de protection en cas de faillite en vertu du chapitre 9. Il a été déclaré en faillite par le juge américain Stephen Rhodes le 3 décembre, avec sa dette de 18,5 milliards de dollars; il a dit qu'en acceptant l'argument de la ville, il était cassé et que les négociations avec ses milliers de créanciers étaient irréalisables. La ville prélève un impôt de 2,4 % sur les résidents et de 1,2 % sur les non-résidents.

College of Business Administration, Université Mercy de Detroit

L'Auditorium DeRoy sur le campus de l'Université d'État de Wayne, une architecture moderniste de Minoru Yamasaki, l'un des architectes les plus en vue du XXe siècle.

Collèges et universités

La bibliothèque publique de Detroit en 2018

Detroit abrite plusieurs établissements d'enseignement supérieur, dont la Wayne State University, une université nationale de recherche qui possède des facultés de médecine et de droit dans la région de Midtown et qui offre des centaines de diplômes et de programmes universitaires. L'Université de Detroit Mercy, dans le nord-ouest de Detroit, dans le district universitaire, est une importante université catholique coéducative affiliée à la Société de Jésus (les jésuites) et aux Soeurs de la miséricorde. L'Université de Detroit Mercy offre plus d'une centaine de diplômes et de programmes d'études universitaires, notamment dans les domaines des affaires, de la dentisterie, du droit, de l'ingénierie, de l'architecture, des soins infirmiers et des professions de la santé connexes. L'école de droit Mercy de l'Université de Détroit se trouve au centre-ville, en face du centre Renaissance.

Fondé en 1919, Sacred Heart Major Seminary est affilié à l'Université pontificale de Saint Thomas d'Aquin, Angelicum à Rome et offre des diplômes pontificaux ainsi que des diplômes civils de premier cycle et de troisième cycle. Sacred Heart Major Seminary offre une variété de programmes académiques pour les étudiants cléricaux et laïcs. Parmi les autres établissements de la ville, mentionnons le College for Creative Studies, le Marygrove College et le Wayne County Community College. En juin 2009, le Michigan State University College of Osteopathic Medicine, qui est basé à East Lansing, a ouvert un campus satellite au Detroit Medical Center. L'Université du Michigan a été fondée en 1817 à Detroit, puis transférée à Ann Arbor en 1837. En 1959, l'Université du Michigan-Dearborn a été établie à Dearborn, un quartier voisin.

Écoles primaires et secondaires

En 2016, de nombreux élèves du primaire et du secondaire de Detroit changent fréquemment d'école, certains d'entre eux ayant été inscrits dans sept écoles avant de terminer leur carrière au primaire et au secondaire. Il y a une concentration d'écoles secondaires supérieures et d'écoles nolisées dans la région de Downtown Detroit, qui avaient des résidents plus riches et une plus grande gentrification par rapport aux autres parties de Detroit : Le centre-ville, le nord-ouest de Detroit et le nord-est de Detroit comptent respectivement 1 894, 3 742 et 6 018 élèves d'âge secondaire, alors qu'ils ont respectivement 11, 3 et 2 écoles secondaires.

En 2016, en raison du manque de transports publics et de l'absence de services de bus scolaires, de nombreuses familles de Detroit doivent compter sur elles-mêmes pour transporter les enfants jusqu'à l'école.

Écoles publiques et écoles privées

Avec environ 66 000 élèves des écoles publiques (2011-2012), le district des écoles publiques de Detroit (DPS) est le plus grand district scolaire du Michigan. Détroit compte 56 000 élèves supplémentaires inscrits dans des écoles nolisées, pour un total d'environ 122 000 élèves. Depuis 2009, il y a environ autant d'élèves dans les écoles nolisées que dans les écoles de district. Depuis 2016, le DPS continue d'avoir la majorité des élèves de l'enseignement spécial. En outre, certains étudiants de Détroit, à partir de 2016, fréquentent des écoles publiques dans d'autres municipalités.

En 1999, l'Assemblée législative du Michigan a supprimé le conseil d'administration de l'éducation élu localement au milieu d'allégations de mauvaise gestion et l'a remplacé par un conseil de réforme nommé par le maire et le gouverneur. Le conseil de l'éducation élu a été rétabli à la suite d'un référendum municipal en 2005. La première élection du nouveau conseil d'administration de l'éducation, composé de 11 membres, a eu lieu le 8 novembre 2005.

En raison de l'augmentation du nombre d'écoles nolisées de Detroit et de l'exode continu de la population, la ville prévoyait de fermer de nombreuses écoles publiques. Les représentants de l'Etat rapportent un taux de réussite de 68% pour les écoles publiques de Détroit ajusté pour ceux qui changent d'école. Les élèves des écoles publiques traditionnelles et des écoles nolisées de la ville ont obtenu de mauvais résultats lors de tests standardisés. Vers 2009 et 2011, alors que les écoles publiques traditionnelles de Détroit ont enregistré un niveau record de réussite aux tests nationaux, les écoles privées financées par l'État ont fait encore pire que les écoles publiques traditionnelles. En 2016, il y avait 30 000 ouvertures supplémentaires dans les écoles publiques et les écoles nolisées traditionnelles de Détroit, compte tenu du nombre d'enfants de 12 ans dans la ville. En 2016, Kate Zernike du New York Times a déclaré que les résultats scolaires ne s'amélioraient pas malgré la prolifération des chartes, décrivant la situation comme "beaucoup de choix, sans bon choix."

Les élèves des écoles publiques de Détroit ont obtenu le meilleur score lors des tests de lecture et d'écriture de toutes les grandes villes des États-Unis en 2015. Parmi les élèves de huitième année, seulement 27% ont montré une compétence de base en maths et 44% en lecture. Près de la moitié des adultes de Détroit sont fonctionnellement analphabètes.

Écoles privées

Détroit est desservie par diverses écoles privées, ainsi que par des écoles catholiques romaines paroissiales gérées par l'archevêché de Détroit. En 2013, il y a quatre écoles catholiques et trois lycées catholiques dans la ville de Détroit, tous situés dans la partie ouest de la ville. L'archevêché de Détroit énumère un certain nombre d'écoles primaires et secondaires dans la région métropolitaine, l'éducation catholique ayant émigré dans les banlieues. Parmi les trois lycées catholiques de la ville, deux sont gérés par la Société de Jésus et le troisième est coparrainé par les Soeurs, les Servants du Coeur Immaculé de Marie et la Congrégation de Saint-Basile.

Au cours de l'année scolaire 1964-1965, il y avait environ 110 écoles catholiques à Detroit, Hamtramck et Highland Park et 55 écoles secondaires catholiques dans ces trois villes. La population scolaire catholique de Détroit a diminué en raison de l'augmentation des écoles nolisées, de l'augmentation des frais de scolarité dans les écoles catholiques, du petit nombre de catholiques afro-américains, de catholiques blancs qui se rendent en banlieue et de la diminution du nombre de religieuses enseignantes.

Le Detroit Free Press et The Detroit News sont les principaux quotidiens, les deux publications de feuillets publiés ensemble dans le cadre d'un accord d'exploitation conjoint appelé Detroit Newspaper Partnership. La philanthropie médiatique comprend le programme de journalisme de Detroit Free Press et le Fonds Goodfellow de Old Newsboys de Detroit. En mars 2009, les deux journaux réduisaient la livraison à domicile à trois jours par semaine, les numéros de kiosque à journaux sur les jours de non-livraison et les ressources consacrées à la diffusion de nouvelles sur Internet. Le Metro Times, fondé en 1980, est une publication hebdomadaire qui couvre les actualités, les arts et le divertissement.

Fondé en 1935 et basé à Detroit, le Michigan Chronicle est l'un des journaux hebdomadaires afro-américains les plus anciens et les plus respectés en Amérique. Couvrir la politique, le divertissement, les sports et les événements communautaires. Le marché de la télévision de Detroit est le 11e plus grand des États-Unis; selon des estimations qui ne tiennent pas compte des auditoires de grandes régions de l'Ontario, du Canada (Windsor et ses environs sur la télévision par câble et par radiodiffusion, ainsi que de plusieurs autres marchés de câblodistribution en Ontario, comme la ville d'Ottawa) qui reçoivent et regardent les stations de télévision de Detroit.

Detroit est le 11e marché de la radio aux États-Unis, mais ce classement ne tient pas compte des auditoires canadiens. Les stations canadiennes voisines, comme la CKLW de Windsor (dont les jingles autrefois proclamés "CKLW-the Motor City"), sont populaires à Détroit.

Systèmes de santé

Dans la ville de Detroit, il y a plus d'une douzaine d'hôpitaux importants, dont le Centre médical de Détroit (MCC), le système de santé Henry Ford, le système de santé St. John et le John D. Centre médical Dingell VA. Le MCC, un centre régional de traumatologie de niveau I, est composé de l'hôpital de réception de Detroit et du centre de santé universitaire, de l'hôpital pour enfants du Michigan, de l'hôpital universitaire Harper, de l'hôpital pour femmes Hutzel, de l'institut Kresge Eye, de l'institut de réadaptation du Michigan, de l'hôpital Sinai-Grace et du Karmanos Cancer Institute. Le MCC compte plus de 2 000 lits autorisés et 3 000 médecins affiliés. C'est le plus grand employeur privé de la ville de Detroit. Le centre est composé de médecins de la Wayne State University School of Medicine, la plus grande école de médecine monocampus des États-Unis, et de la quatrième plus grande école de médecine des États-Unis dans l'ensemble.

Le Centre médical de Détroit est officiellement devenu membre de Vanguard Health Systems le 30 décembre 2010, en tant que société à but lucratif. Vanguard a accepté d'investir près de 1,5 milliard de dollars dans le complexe du Centre médical de Détroit, dont 417 millions de dollars pour rembourser des dettes, au moins 350 millions de dollars en dépenses d'immobilisations et 500 millions de dollars supplémentaires pour de nouveaux investissements en immobilisations. Vanguard a accepté d'assumer toutes les dettes et obligations en matière de pension. La région métropolitaine compte de nombreux autres hôpitaux, dont le William Beaumont Hospital, St. Joseph's et le University of Michigan Medical Center.

En 2011, le Detroit Medical Center et le Henry Ford Health System ont considérablement augmenté les investissements dans les installations de recherche médicale et les hôpitaux dans le Midtown et le New Center de la ville.

En 2012, deux grands projets de construction ont été lancés dans le nouveau Centre, le système de santé Henry Ford a lancé la première phase d'un projet de revitalisation de 500 millions de dollars de 300 acres, avec la construction d'un nouveau projet de 30 millions de dollars, de 275 000 pieds carrés, Medical Distribution Center for Cardinal Health, Inc. et Wayne State a commencé la construction d'un nouveau Centre intégré des biosciences (IBio) de 93 millions de dollars, de 207 000 pieds carrés. Jusqu'à 500 chercheurs et employés travailleront au Centre IBio.

Vue du pont Ambassador

Avec sa proximité avec le Canada et ses installations, ses ports, ses grandes routes, ses liaisons ferroviaires et ses aéroports internationaux, Detroit est un important centre de transport. La ville compte trois postes frontaliers internationaux, le pont Ambassador, le tunnel Detroit-Windsor et le tunnel ferroviaire du Michigan Central, qui relient Détroit à Windsor (Ontario). Le pont Ambassador est le point de passage frontalier le plus achalandé d'Amérique du Nord et représente 27 % du commerce total entre les États-Unis et le Canada.

Le 18 février 2015, la ministre canadienne des Transports, Lisa Raitt, a annoncé que le Canada avait accepté de payer le coût total de la construction d'une place douanière américaine de 250 millions de dollars adjacente au nouveau pont Detroit-Windsor, maintenant le pont international Gordie Howe. Le Canada avait déjà prévu de payer 95 % du pont, qui coûtera 2,1 milliards de dollars, et devrait ouvrir ses portes en 2022 ou 2023. "Cela permet au Canada et au Michigan de faire avancer immédiatement le projet, ce qui comprend d'autres travaux de conception et l'acquisition de biens du côté américain de la frontière", a déclaré Raitt dans une déclaration publiée après qu'elle a pris la parole à la Chambre des communes.

Systèmes de transport en commun

Le People Mover entre dans la station Michigan Avenue.

Le transport en commun dans la région est assuré par des bus. Le Detroit Department of Transportation (DDOT) offre des services dans les limites de la ville jusqu'aux limites extérieures de la ville. De là, la Suburban Mobility Authority for Regional Transportation (SMART) assure des liaisons locales vers les banlieues et la ville à l'échelle régionale, ainsi que le service RAPIDE de SMART. FAST est un nouveau service offert par SMART qui offre des arrêts limités le long des principaux corridors de la région métropolitaine de Detroit reliant les banlieues au centre-ville. Le nouveau service à haute fréquence dessert trois des corridors les plus fréquentés de Détroit, Gratiot, Woodward et Michigan, et ne s'arrête qu'aux arrêts FAST désignés. Le service transfrontalier entre les régions du centre-ville de Windsor et de Detroit est assuré par Transit Windsor via l'autobus du tunnel.

Un réseau ferroviaire surélevé, connu sous le nom de People Mover, achevé en 1987, assure un service quotidien autour d'une boucle de 4,73 km du centre-ville. Le QLINE sert de lien entre le Détroit People Mover et la station Detroit Amtrak via Woodward Avenue. La ligne de train de banlieue SEMCOG s'étendra du New Centre de Détroit, en direction d'Ann Arbor par Dearborn, Wayne et Ypsilanti lorsqu'elle sera ouverte.

La Régie régionale de transport en commun (RTA) a été créée par une loi de l'Assemblée législative du Michigan en décembre 2012 pour superviser et coordonner toutes les opérations régionales de transport en commun existantes et pour développer de nouveaux services de transport en commun dans la région. Le premier projet de l'ACR a été l'introduction de RelfeX, un service d'autobus à escale limitée qui relie le centre-ville et le centre-ville de Detroit au comté d'Oakland par l'avenue Woodward.

Amtrak dessert Détroit et exploite son service Wolverine entre Chicago et Pontiac. La station Amtrak se trouve à New Center, au nord du centre-ville. Le J. W. Westcott II, qui livre du courrier à des transitaires du lac sur la rivière Detroit, est un bureau de poste flottant.

Caractéristiques modales

La ville de Détroit compte un pourcentage plus élevé que la moyenne des ménages sans voiture. En 2016, 24,7 % des foyers de Détroit manquaient de voiture, soit bien plus que la moyenne nationale de 8,7 %. Détroit comptait en moyenne 1,15 voitures par foyer en 2016, contre une moyenne nationale de 1,8.

Chemins de fer de fret

Les activités ferroviaires de transport de marchandises dans la ville de Detroit sont assurées par le Canadien National, le Canadien Pacifique, le Conrail Shared Assets, le CSX Transportation et le Norfolk Southern Railway, qui ont chacun des chantiers locaux dans la ville. Detroit est également desservie par les lignes de raccordement Delray Railroad et Detroit Connecting Railroad.

Aéroports

Aerial of Detroit Metro Airport, l'un des plus grands carrefours aériens des États-Unis

L'aéroport Detroit Metropolitan Wayne County Airport (DTW), l'aéroport principal desservant Détroit, se trouve à proximité de Romulus. DTW est une plaque tournante principale de Delta Air Lines (après son acquisition de Northwest Airlines) et une plaque tournante secondaire de Spirit Airlines. L'aéroport est relié au centre-ville de Détroit par la route FAST Michigan de la Suburban Mobility Authority for Regional Transportation (SMART).

Coleman A. Young International Airport (DET), auparavant appelé Detroit City Airport, se trouve du côté nord-est de Détroit; l' aéroport n' a maintenant qu' un service d' affrètement et un service d' aviation générale. L'aéroport de Willow Run, dans le comté de Wayne, dans l'extrême-ouest, près de Ypsilanti, est un aéroport d'aviation générale et de fret.

Autoroute

Vue aérienne du zoo de Détroit, I-696 et M-1 (Woodward Avenue)

Metro Detroit possède un vaste réseau de autoroutes sans frais administré par le ministère des Transports du Michigan. Quatre grandes autoroutes Interstate entourent la ville. Detroit est reliée par l'autoroute Interstate 75 (I-75) et l'autoroute I-96 à la route Kings 401 et aux grandes villes du sud de l'Ontario, comme London, Ontario et la région du Grand Toronto. L'autoroute I-75 (Chrysler et Fisher) est la principale route nord-sud de la région, desservant Flint, Pontiac, Troy et Detroit, avant de continuer vers le sud (comme les autoroutes Detroit-Toledo et Seaway) pour desservir de nombreuses communautés le long de la rive du lac Érié.

L'autoroute I-94 (Edsel Ford Freeway) traverse Détroit d'est en ouest et dessert Ann Arbor à l'ouest (où elle continue à Chicago) et Port Huron au nord-est. Le tronçon de l'autoroute I-94 entre Ypsilanti et Detroit était l'une des plus anciennes autoroutes à accès limité de l'Amérique. Henry Ford l'a construite pour relier les usines de Willow Run et Dearborn pendant la Seconde Guerre mondiale. Une portion était connue sous le nom de Willow Run Expressway. L'autoroute I-96 traverse les comtés de Livingston, Oakland et Wayne au nord-ouest-sud-est et (comme l'autoroute Jeffries à travers le comté de Wayne) a son terminus est dans le centre-ville de Detroit.

L'autoroute I-275 s'étend du nord au sud de l'autoroute I-75 au sud jusqu'à la jonction des autoroutes I-96 et I-696 dans le nord, offrant un contournement à travers les banlieues ouest de Detroit. L'autoroute I-375 est une courte route d'embranchement dans le centre-ville de Detroit, une extension de l'autoroute Chrysler. L'autoroute I-696 (Reuther Freeway) part de l'est vers l'ouest à partir de la jonction I-96 et I-275, offrant ainsi une route à travers les banlieues nord de Detroit. Ensemble, les I-275 et I-696 forment un demi-cercle autour de Détroit. Les autoroutes de l'État du Michigan désignées par la lettre M servent à relier les autoroutes principales.

Poste flottante

Le J.W. Westcott II sur la rivière Detroit en face du pont Ambassador.

Détroit a un bureau de poste flottant. En 1948, Le J. W. Westcott II est devenu un bureau de poste flottant desservant le port de Détroit. Son code postal est le 48222. Créé à l'origine en 1874 à titre d'organisme de déclaration maritime pour informer les autres navires des conditions portuaires, le J. W. Westcott II est toujours en activité aujourd'hui.

Détroit compte sept villes jumelles, désignées par Sister Cities International :

• Graz, Autriche
• Chongqing, Chine
• Dubaï, Émirats arabes unis
• Kitwe, Zambie
• Minsk, Biélorussie
• Bucarest, Roumanie
• Nassau, Bahamas
• Toyota, Préfecture d'Aichi, Japon
• Turin, Piémont, Italie